Cette année encore, la session n’a pas permis de pourvoir l’ensemble des postes ouverts, ne permettant pas, par ailleurs, d’envisager la résorption de la précarité de nos métiers. Améliorer leur attractivité est décidément une nécessité impérieuse.
La légère augmentation du nombre d’admis aux concours du second degré cette année (+ 124) ne doit pas masquer la poursuite de l’absence de recrutement à hauteur du nombre de postes ouverts. En outre, le nombre de stagiaires effectivement affectés diminue (– 456). Et puisque ces derniers sont utilisés comme moyens d’enseignement, des besoins ne seront pas couverts à la rentrée.
Dans certaines disciplines (mathématiques, lettres modernes, anglais, S2I…), le nombre de candidats est insuffisant : un poste pour deux candidats en moyenne là où un ratio de 1 pour 4 serait tout juste suffisant. La pénurie qui touche ces disciplines depuis plusieurs années ne fait que s’amplifier. Cette année, l’allemand et les lettres classiques ont vu leur nombre de candidats diminuer drastiquement. Bilan des postes non pourvus : 57 % pour l’allemand, 70 % pour les lettres classiques. La réforme du collège n’est sûrement pas étrangère à cette situation.
Par ailleurs, les conditions d’inscription au concours réservé et le nombre insuffisant de postes au concours interne (1 pour 10 inscrits) obèrent grandement les possibilités de titularisation des non-titulaires. La résorption de la précarité qu’appelle de ses vœux le SNES-FSU exige d’autres mesures.
DES SOLUTIONS EXISTENT !
Le problème de la crise du recrutement n’est pas récent et le SNES-FSU a très tôt alerté le ministère en lui proposant plusieurs pistes :
• des prérecrutements dès la licence pour permettre aux étudiants de jouir d’une sécurité matérielle suffisante pour passer les concours ;
• une professionnalisation progressive ;
• une revalorisation de nos professions passant par l’amélioration des conditions de travail (effectifs, horaires, respect des métiers et prise en compte de l’expertise professionnelle des personnels), mais aussi des rémunérations et des carrières en rapport avec notre niveau de qualification : bac +5.