Julien Luis, responsable du secteur prépa, commence par présenter un état des lieux de la syndicalisation en classes prépas. Syndicalisation CPGE SNES-FSU En plus du supplément CPGE 8 pages annuel de l’US justement publié à l’occasion de cette réunion et fourni aux participants, les collègues présents sont d’accord pour envisager une publication plus fréquente mais plus concise (A4 recto-verso), sous forme électronique seulement, qui permettrait une meilleure réactivité et mise en valeur de l’action du secteur prépas. Olivier Dodane, professeur de mathématiques au Lycée Ampère à Lyon, présente ensuite un ensemble de données statistiques sur l’enseignement supérieur. Statistiques enseignement supérieur par O. Dodane On observe notamment une hausse des effectifs étudiants de l’enseignement supérieur, qui devrait se poursuivre dans les années à venir. Cette hausse a, en grande partie, été absorbée jusqu’ici par une augmentation de la part de l’enseignement privé dans le supérieur qui de 1995 à 2016 a pratiquement multiplié par deux ses effectifs. Pour éviter une diminution de la proportion de bacheliers accédant aux CPGE, il parait nécessaire de demander la création de nouvelles classes de CPGE dans les années à venir, dont des classes destinées aux titulaires de baccalauréats professionnels. Néanmoins, comme le soulignent certains collègues présents, il faudra voir avec les Grandes Écoles si cette hausse des effectifs pourra être absorbée par une augmentation des places aux concours. Les participants échangent ensuite des informations sur la procédure Parcoursup, et considèrent qu’une des préoccupations majeures présidant à sa mise en place semble être sa sécurisation d’un point de vue juridique. Qu’adviendra-t-il en revanche au bout d’un an des bacheliers qui auront été orientés vers l’année de remise à niveau demandée avant entrée à l’université proprement dite? Suite à une question posée par une collègue syndiquée au secteur prépa, le débat porte ensuite sur l’attitude à avoir vis à vis des stages en entreprises pour les étudiants en prépas commerciales, censés leur permettre d’être mieux préparés aux épreuves d’entretien lors des concours d’entrée. Des collègues rapportent que la mise en place de ces stages a d’ores et déjà été votée en CA dans certains lycées, d’autres s’inquiètent du caractère inégalitaire de ces stages et de l’absence de cadrage national. Il ne semble pas y avoir non plus d’unanimité à ce sujet au niveau des écoles. La question de savoir si le SNES-FSU doit se positionner syndicalement sur ce problème se pose en vue du prochain Congrès de Rennes. Christophe Barbillat, secrétaire national du SNES-FSU en charge des carrière, expose ensuite un historique détaillé des négociations concernant le PPCR et de sa mise en place dans l’Éducation Nationale, qui comporte deux volets : – d’une part des mesures indiciaires (augmentation de l’INM à différents échelons), – et d’autre part des mesures d’amélioration de carrière (raccourcissement des carrières et mise en place de la classe exceptionnelle). Christophe Barbillat rappelle, qu’historiquement, le SNES-FSU est contre le fait que seule une partie de la profession ait accès à la promotion et que celle-ci doit être accessible à tous et que le SNES-FSU agira dans ce sens. Toutefois, le SNES-FSU a préféré accepter la mise en place de ce troisième grade qui a pour conséquences un raccourcissement de la durée de la classe normale pour la majorité des professeurs et l’accès à la hors classe pour tous les professeurs ayant une carrière complète, ce qui n’est, hélas, pas toujours le cas aujourd’hui. Pour les professeurs agrégés, l’enseignement en CPGE pendant huit ans est un des critères d’accès à la classe exceptionnelle par la voie 1 qui représentera 80% des promotions (plus de détails dans la publication spéciale classe exceptionnelle). Initialement, les chaires supérieures avaient été exclues du dispositif, et il a fallu batailler pour que ce corps puisse accéder aussi accès à l’échelle lettre B, ce qui permettra un gain substantiel pour les pensions de retraite malgré l’accès via la classe exceptionnelle des professeurs agrégés. Rappelons que, pour le moment, si le décret 2017-957 du 10 mai 2017 prévoit bien un débouché à la HEB pour les professeurs de chaires supérieures via la classe ex des agrégés, les textes de mise en œuvre de cette mesure ne sont pas encore sortis. Christophe Schneider, commissaire paritaire chaires supérieures, rappelle que, suite à la consultation organisée par le SNES-FSU auprès de la profession en mars dernier, la position de notre organisation syndicale n’a pas variée : pour le SNES-FSU, la situation actuelle ne peut être que transitoire et les professeurs de chaires supérieures doivent pouvoir accéder à la HEB sans changement de corps et sans obstacle de grade. Sondage SNES-FSU PPCR corps_age D’autre part, Christophe Barbillat explique que pour que le maximum de collègues puisse accéder ultérieurement à la classe exceptionnelle, le SNES-FSU considère comme prioritaires pour la promotion à la classe exceptionnelle les collègues proches de la retraite, leur départ en retraite permettant alors de libérer des places. Pour le SNES-FSU c’est une gestion collective des corps, des flux, des carrières qui permet le meilleur déroulement de carrière pour chacun. Pyramide des âges_CHS Le secteur prépa a fini en rappelant qu’il était important que des professeurs de CPGE participent aux congrès académiques pour préparer le Congrès national de Rennes et faire remonter les préoccupations des professeurs de classes préparatoires au sein de notre organisation syndicale. Rapport d’activité et propositions mandats Compte-rendu réalisé par Pierre Bouissou

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