Au cours de la matinée, Xavier Hill leur a présenté les évolutions de carrière du projet PPCR.
Bilan de la rentrée suite à la réforme des collèges:
Dans l’ensemble, on remarque une grande hétérogénéité de l’organisation des enseignements et des modalités de l’évaluation selon l’établissement. Elle ne sont plus nationales. Les collègues se sentent débordés avec les nouveaux programmes du collège à mettre en place dans les 4 niveaux à la fois.
Evolution de l’évaluation:
Les classes sans notes: Ce sont souvent un ou deux professeurs volontaires qui sont à l’origine d’une classe sans notes que le chef d’établissement généralise par la suite à tout le niveau sans prendre en considération le volontariat ou non des collègues. Il demeure beaucoup d’établissements qui poursuivent l’évaluation en 6e avec des notes.
Problématique de la globalisation des horaires de sciences et technologies en 6e:
Bonne résistance des collègues à l’EIST sauf lorsque que des conditions idéales de groupes à effectif réduit et de concertation sont offertes. Quand il n’y a pas d’EIST, la répartition des heures entre les disciplines engendre souvent l’annualisation du temps de travail (par exemple : professeurs voient 12 fois dans l’année un groupe de sixièmes ou bien un dédoublement par mois avec une classe divisée en 4, plus personne ne comprend rien à l’emploi du temps) ou des dissensions entre les membres des équipes pédagogiques. Il n’y a pas toujours de groupes à effectif réduit. En enseignant une heure par semaine, les professeurs une impression de garderie et de saupoudrage peu constructive d’autant plus que le nombre d’élèves à besoins particuliers est en expansion (6 à 10 par classe). Ils n’ont pas l’habitude d’enseigner en 6e avec des élèves très lents et peu autonomes.
Groupes de sciences en collège:
Les EPI incluant les sciences physiques permettent d’obtenir des groupes à effectifs réduits. Ils ne sont pas encore forcément vraiment mis en pratique. Leur intitulé indique plus souvent une juxtaposition des disciplines qu’un travail à proprement interdisciplinaire. Souvent les heures d’EPI ne sont pas notées en tant que telles dans l’emploi du temps mais le professeur note “EPI” dans le cahier de texte. Peu de temps y sera consacré dans la plupart des cas.
L’organisation de l’AP est encore plus diverse tout comme au lycée où les sciences-physiques tendent à perdre des heures avec les restrictions budgétaires.
DNB 2017:
La préparation du DNB 2017 engendre un grand stress dû à la perte d’une demi-heure de cours pour traiter un programme tout aussi chargé qu’auparavant. Difficulté de devoir rédiger des exercices de brevet blanc.
Programme de cycle:
On note la difficulté de trouver une progression sur les 3 années du cycle 4. On constate lors des discussions que les stratégies ont été différentes d’un collège à l’autre et aussi que l’interprétation du texte programmatique varie d’un collègue à l’autre (schémas électriques par exemple) Les TZR refusent parfois de se concerter avec leurs collègues pour établir des progressions communes à l’établissement (ce qui se comprend par ailleurs puisqu’il faudrait qu’ils s’adaptent aux progressions de chaque établissement dans lequel ils travaillent).
Documents d’accommpagnement et manuels:
On note l’inadéquation des documents d’accompagnement, insuffisants ou trop longs. La plupart concernent des sujets que l’on traitait déjà avant et pour lesquelles chacun avait déjà des activités prêtes. Très peu de documents concernent des nouveautés où l’attente est plus grande
Le manque des manuels de cycle 4 et criant. Les collègues ont évoqué les défauts des manuels numériques (chers, problèmes informatiques, …)
Enquête disciplinaire:
Le groupe de travail a ensuite corrigé l’enquête disciplinaire qui sera envoyée aux collègues syndiqués.
Partage des expérience à propos des préconisations pédagogiques de l’institution:
La contextualisation et la pédagogie par projet priment comme une réponse institutionnelle à la peur que les élèves s’ennuient. Les collègues déplorent l’ineptie de la contextualisation poussée à outrance alors qu’elle est évidente et pratiquée depuis longtemps dans certains domaines de l’enseignement des sciences-physiques. Ils remarquent l’ennui chez les élèves qui suivent le fil rouge de certains collègues tout au long de l’année et qui ne se souviennent que de la contextualisation anecdotique et pas des notions vues l’année précédente.
Suivent les préconisations sur le numérique avec les recommandations d’utilisation de logiciel de simulation alors que l’expérience peut facilement être menée en classe, le reproche fait de ne pas filmer les expériences menées en classe et la mode des QCM avec mis en place avec flickers, utilisant des QR code. Des témoignages s’enchaînent sur les dépenses faite par l’Education Nationale pour du matériel numérique à la mode mais qui dysfonctionne le plus souvent en classe. On note le danger potentiel des ondes si l’usage des tablettes est généralisé au collège.