Stigmatiser une mère accompagnatrice d’un groupe d’élèves, l’humilier publiquement, faire pleurer son enfant, lier sa pratique religieuse à la commission d’actes terroristes sont des faits graves et intolérables. La FSU exprime sa solidarité à la mère de famille et à son fils.
Si le ministre de l’Éducation nationale a rappelé la loi, il a cru bon d’ajouter que « le voile n’est pas souhaitable dans la société ». Tout cela nourrit une stigmatisation des musulman·es dans notre pays et participe d’amalgames tout autant inacceptables que dangereux.
La FSU ne peut accepter de tels propos qui ne sont pas fidèles aux valeurs de laïcité qui sont celles de notre société.
Les personnels de l’éducation arrivent tous les jours à faire vivre les principes de laïcité en bannissant tout prosélytisme et à favoriser par le dialogue la participation de toutes les familles à la vie des écoles. Ils doivent être encouragés et soutenus.
La FSU attend du gouvernement qu’il clarifie sa position, tienne des discours responsables et prenne des mesures renforçant l’unité des concitoyen·nes et la cohésion sociale du pays.
Dans un contexte marqué par le terrorisme, la FSU refuse toute instrumentalisation évidente de la laïcité. La nécessaire prévention des attentats doit préserver de toute récupération par des campagnes islamophobes et racistes.
Attachée au vivre ensemble, dans le monde du travail comme dans la société, la FSU s’inquiète de faits qui alimentent la haine raciste et la division de notre société.
Elle alerte le gouvernement sur la manière de traiter actuellement de la question de la neutralité à l’école et s’inquiète à ce titre d’une nouvelle proposition de loi déposée par le groupe Les Républicains au Sénat.
La FSU demande au gouvernement de préserver et garantir un service public ouvert à tous les usager·es.
Communiqué FSU
Les Lilas, 17 octobre 2019.