Alors que le Ministre communique sur la priorité à l’Éducation et la lutte contre les inégalités, c’est l’envers du décor que vivent les personnels qui travaillent quotidiennement dans les établissements. Suppression de postes, calendrier intenable d’une réforme du lycée et du bac, austérité salariale, telle est la réalité.
Les personnels du second degré ont, ce jour, en se mettant en grève à près d’un tiers, interpellé le Ministre sur les conditions d’étude et de travail.
Alors que la démographie augmente, la préparation de rentrée 2018 se prépare sous le signe de 1300 postes en moins, tandis que la diminution forte des postes mis au concours de recrutement prépare d’autres suppressions et que des réformes de fond, lourdes de dangers, tant au niveau du lycée que de l’ensemble de la Fonction Publique se profilent.
En collège comme au lycée, pour les enseignants, pour les personnels de vie scolaire et les psychologues, le métier perd de son sens, la fatigue croît.
La plateforme Parcoursup, élaborée pour dissuader une partie des jeunes de solliciter des formations en tension, produit de l’inquiétude chez les jeunes et leur famille, met les enseignants en difficulté vis à vis des élèves qu’ils forment.
De la mise à mal des enseignements disciplinaires aux changements de l’évaluation des élèves induits par les réformes, du glissement des missions des psychologues vers les enseignements, ce sont les métiers qui sont attaqués. Et les dernières annonces du Ministre de la Fonction Publique ne font que confirmer la volonté du gouvernement d’amoindrir ce qui caractérise la Fonction Publique, le souci de l’intérêt général, la volonté d’égalité et de justice.
Le 6, inscrit dans un plan d’action, est une des étapes d’une mobilisation qui va se poursuivre.