Une circulaire « Mise en œuvre de l’enseignement facultatif de langues et cultures de l’Antiquité » est parue au BO du 25 janvier 2018. Ses intentions sont louables mais, pour le SNES-FSU, elle ne suffira pas à améliorer la diffusion et les conditions d’enseignement des Langues et culture de l’Antiquité (LCA).
Le SNES-FSU se réjouit de l’affirmation que les langues anciennes peuvent être offertes à tous les élèves, sans condition de niveau, et qu’elles ont toute leur place en éducation prioritaire.
Cependant les horaires, bien que revus à la hausse lors de la modification de l’arrêté du 19 mai 2015, sont toujours définis « dans la limite de », ce qui ne contraint en rien les chefs d’établissement des collèges à donner l’horaire complet. Les heures de LCA ne sont toujours pas fléchées et doivent être prises sur la marge d’autonomie, ce qui n’est possible qu’au prix d’arbitrages difficiles et de la concurrence entre les disciplines. Si les moyens ne sont pas accordés, les mots de cette circulaire resteront de peu de poids. Ils ne suffiront pas à rétablir une légitimité aux LCA, malmenées depuis trois ans.
Le SNES-FSU rappelle donc avec force sa demande d’heures fléchées dans les dotations, en collège, comme en lycée. Il souhaite également voir disparaître la mention « dans la limite de » qui instaure la possibilité d’horaires différents d’un établissement à l’autre, ce qui est inacceptable.
La proposition d’une certification complémentaire LCA ouverte à des professeurs de plusieurs disciplines est également inacceptable. Le SNES-FSU est attaché à l’expertise disciplinaire des professeurs que le concours de recrutement permet de valider. Certes les Lettres classiques souffrent particulièrement d’une crise de recrutement mais renouveler le vivier d’élèves, d’étudiants et, à terme, de professeurs, passe notamment par une politique plus volontariste sur le plan des moyens.
Référence : circulaire n°2018-012 du 25 janvier 2018
Contacts : Frédérique Rolet, Secrétaire générale du SNES-FSU, Sonia Mollet et Magali Espinasse