La FSU rappelle que les 8 865 suppressions de postes aux concours de l’enseignement pour le second degré ces dernières années et les 1787 suppressions de postes dans le premier degré sur ces trois dernières années, ont eu pour effet d’aggraver la pénurie d’enseignant·es, d’aggraver les conditions de travail et de déstabiliser les viviers étudiant·es.

Par ailleurs, le Premier ministre concède que tous les postes ouverts ne sont pas pourvus à cause d’une crise de l’attractivité du métier, attribuant cette dernière à une « image dégradée » de la profession mais passant sous silence les raisons profondes de celle-ci. De son côté, Élisabeth Borne, dans une interview au Parisien, déclare vouloir « engager une concertation » sur une réforme de la formation initiale avec « une mise en place à la rentrée 2026 ». Elle indique que « l’une des hypothèses » est « d’ouvrir le concours à bac+3 et de former les professeurs pendant deux années jusqu’à l’obtention de leur master 2 ». Sans grande originalité, elle tire du chapeau les mêmes idées que ses prédécesseurs sans s’attaquer aux raisons profondes de la crise du recrutement. Avec 4 réformes en 10 ans, ce n’est pas d’une énième réforme de la formation en profondeur dont les futur·es enseignant·es ont besoin mais d’une entrée dans le métier plus progressive, de meilleures conditions de travail, de revalorisation. C’est pourquoi la FSU réaffirme ses mandats : 

  • des pré-recrutements dès la licence pour permettre aux futur·es enseignant·es de recevoir une formation de qualité,
  • une revalorisation conséquente des rémunérations afin de recréer l’attractivité du métier,
  • une augmentation du nombre de postes afin de soulager les effectifs des classes et par ce biais améliorer les conditions de travail des professeur·es et des élèves.

La FSU demande aussi la publication du nombre de candidat·es à la session 2025 afin qu’ils et elles puissent se projeter.