A quoi auront servi les deux journées de la Refondation? À montrer le soutien gouvernemental à une ministre à court d’arguments pour défendre sa réforme du collège ? À commencer le bilan de fin du quinquennat ?
En tout cas, elles n’ont permis aucun débat avec les personnels, n’étant qu’une succession pathétique de déclarations d’autosatisfaction, interdisant de fait l’expression de toute parole différente ou discordante.
L’image des pratiques enseignantes, dans le second degré, telle que véhiculée par les intervenants est loin de la réalité vécue par les personnels et si la difficulté d’exercice de leur mission a été relevée, ce fut toujours pour mieux les exhorter à sortir de leurs supposés travers.
Les bénéfices pour les élèves des mesures prises depuis 3 ans sont toutes de l’ordre de l’affirmation gratuite, sans fondement scientifique et sans la parole des jeunes.
Le SNES-FSU, le SNEP-FSU et le SNUEP-FSU rappellent l’un des constats des débats préalables à la loi de Refondation : aucune réforme ne peut se concevoir contre les personnels.
Elles demandent à la ministre de cesser sa politique de communication inspirée de la méthode Coué et de rouvrir de toute urgence la discussion pour le second degré et en particulier sur « collège 2016 ».
Dossier de presse des journées de la refondation
Journées de la refondation: pathétique !
3 mai 2016