Budget 2023 – le compte n’y est pas !
Les annonces budgétaires 2023 confirment la tromperie car tous les enseignants, début, milieux et fin de carrière ne seront pas concernés par une augmentation de 10 % dès l’année prochaine, ni les suivantes.
Bilan de la grève du 29 septembre
30% des professeurs, CPE, PsyEN, AED et AESH sont en grève aujourd’hui dans les collèges, lycées et CIO.
Dans un contexte économique difficile où perdre une journée de salaire est rendu encore plus pesant, cette mobilisation est le signe d’une profonde colère. Elle s’est aussi largement exprimée dans les nombreuses réunions animées par le SNES-FSU dans les établissements depuis la rentrée.
Dans ces réunions et dans les manifestations aujourd’hui, nos collègues ont témoigné de leur colère après la tromperie des promesses présidentielles actée dans le mail qu’Emmanuel Macron a envoyé aux enseignants le 16 septembre et confirmé par les grandes lignes du budget 2023. Il n’y aura finalement pas 10 % d’augmentation pour toutes et tous en janvier septembre ? 2023 ! Le gouvernement y ajoute des suppressions de postes pour la rentrée 2023 qui vont encore davantage dégrader les conditions de travail, s’inscrivant dans la droite lignée du quinquennat précédent où 7900 emplois ont été supprimés. Les atermoiements de début septembre du ministre de l’Education nationale sur la question salariale, en particulier sur la situation des milieu et fin de carrière, ont aussi nourri l’amertume, tout comme l’oubli systématique de certaines catégories de personnels, CPE, PsyEN, AED et AESH, dans les discours gouvernementaux sur les salaires. Enfin, le déni de réalité du ministre qui évoque une rentrée réussie très loin de la vraie rentrée vécue sur le terrain (manque de personnels, classes surchargées etc) rappelle quelques pratiques du précédent quinquennat que l’on avait pu croire oubliées…
Des réunions aux manifestations, tout montre un mélange de colère, de ressentiment, d’agacement et d’amertume, nourri aussi par les dernières provocations sur la réforme des retraites. Derrière le dossier salarial, c’est aussi le lien entre les personnels et l’institution et la crédibilité de la parole politique déjà très abîmés lors du dernier quinquennat, qui se jouent.
Le SNES-FSU continuera de travailler en intersyndicale pour poursuivre la mobilisation et portera ses exigences, à commencer par la réunion ministérielle du 3 octobre, pour une augmentation des salaires pour toutes et tous sans contreparties qui passe notamment par
- Un rattrapage des pertes de pouvoir d’achat et une revalorisation des carrières.
- Un mécanisme pérenne d’indexation des salaires sur les prix.
- Une augmentation des salaires des AED et des AESH, ainsi qu’un statut de fonctionnaire de catégorie B pour les AESH.