Le nombre de postes offerts aux concours de l’enseignement du second degré publié au J0 le 29 novembre 2020 baisse, comme chaque année depuis l’arrivée de M. Blanquer aux commandes de la rue de Grenelle.
Le nombre de postes aux concours du CAPES s’effrite autant à l’externe (- 49) qu’à l’interne (- 45) et sans que la légère augmentation au 3ème concours (+ 30) ne compense ces baisses. Les concours du CAPET perdent 15 postes. A l’agrégation, le nombre de postes reste stable à l’externe avec 1555 postes : on est loin d’une période où l’on recrutait 2000 agrégés par an. Au concours Psy-EN du second degré, l’augmentation de 5 postes à l’externe est loin de compenser les saignées administrées depuis plusieurs années, de même qu’au concours CPE, la stabilité du recrutement depuis 2018 ne doit pas faire oublier les baisses imposées au début du quinquennat (270 à l’externe, contre 320 en 2017).
Le ministère ne prend ni en compte le nécessaire allègement des classes, ni l’augmentation globale du nombre d’élèves, ni la résorption de la précarité en offrant des possibilités de titularisation aux contractuels. Les conditions de travail des enseignants, des CPE et des Psy-EN et d’étude des élèves ne seront pas améliorées encore cette année.
La pandémie a pourtant montré la nécessité de recruter beaucoup plus d’enseignants de façon pérenne comme l’ont fait plusieurs pays voisins.
Le Ministre fait mine de travailler à l’attractivité du métier d’enseignant dans le cadre de son « Grenelle de l’Éducation » ? Il est à craindre que ces annonces de réduction de postes ne découragent à nouveau des candidats à concourir, eux qui doivent cette année se préparer dans des conditions matérielles et financières plus difficiles que les années précédentes, sans aucune aide spécifique. Pour le SNES-FSU, il faut au contraire augmenter le nombre de postes aux concours, et sécuriser les parcours des étudiants qui s’y préparent en établissant un plan pluri-annuel de recrutement.