Les épreuves de bac (E3C) ont commencé officiellement ce matin. A la mi-journée, dans près de 40 % des lycées où les E3C devaient se tenir aujourd’hui, la communauté éducative (professeurs, élèves) s’est mobilisée pour dénoncer les nombreux problèmes posés par le bac Blanquer. Grève, manifestations, actions symboliques, distribution de tracts, actions de la part des élèves, les actions ont été diversifiées et ont conduit, localement, à des reports d’épreuves.
Le SNES-FSU dénonce depuis des mois les problèmes de fond et d’organisation liés à la mise en place du nouveau bac. Il a interpellé à plusieurs reprises le Ministre, sans jamais obtenir de réponse, si ce n’est se voir qualifier de « ventilateurs à angoisse » ou de « minorité vocale ». Tout montre que les élèves et les enseignants vont payer au prix fort la volonté ministérielle d’organiser coûte que coûte ces épreuves : tant d’un point de vue pédagogique que technique, rien n’est prêt.
Le SNES-FSU rappelle que la responsabilité du Ministre dans la situation actuelle est immense : en traitant avec désinvolture ou avec mépris, les nombreuses interpellations de la profession, il n’a fait que creuser un fossé de plus en plus grand entre les personnels et l’institution. Nous vivons une crise politique majeure. La colère n’a jamais été aussi forte dans l’Education Nationale. Plutôt que de jouer aux apprentis sorciers en comptant sur un essoufflement du mouvement, les menaces de sanction ou le discrédit des personnels mobilisés, il est de la responsabilité du Ministre de l’entendre, de faire des premiers gestes concrets et forts immédiatement (annulation de la première session d’E3C par exemple), sans quoi la crise pourrait s’aggraver.