A été dévoilée au CTM, la répartition académique des moyens pour la rentrée 2019. Les documents fournis sont inexploitables en l’état. Alors que le PLF impose la suppression de 2 450 postes dans le second degré (2 250 emplois de titulaires et 400 emplois de stagiaires), le document remis par le Ministère et sur lequel il fonde sa communication affiche la perte de « seulement » 365 postes. Cette manipulation s’explique par l’intégration des HS pour l’équivalent de 2 085 emplois aux moyens d’enseignement, soit une explosion du nombre d’ heures supplémentaires. La FSU dénonce ce scandale qui relève d’une manipulation indigne. Celle-ci vise simplement à masquer la réalité, celle d’un sacrifice du second degré alors même que les effectifs d’élèves augmentent, celle d’une dégradation des taux d’encadrement. L’éducation prioritaire n’est pas épargnée, le nombre d’élèves par classe y augmente aussi. Des Académies qui concentrent des difficultés sociales très importantes en métropole comme dans les DOM perdent beaucoup de moyens.
Les personnels administratifs ne sont pas épargnés et verront leur charge de travail augmentée, leurs conditions de travail dégradées: les retraits d’emplois programmés pour la rentrée 2019 annulent non seulement les quelques recréations d’emplois consenties entre 2013 et 2017, mais ajoutent 150 suppressions de postes supplémentaires. Les fonctionnements des services académiques, de l’administration centrale comme ceux des EPLE seront une nouvelle fois lourdement affaiblis à la prochaine rentrée. Là encore, des académies qui concentrent déjà beaucoup de difficultés sont les plus touchées…
La FSU s’engage à décrypter ces documents et informer la profession sur la répartition réelle de cette pénurie organisée. La FSU exige des créations en postes dans tous les métiers pour améliorer le service public d’éducation sur tout le territoire.
CTM : la caricature du dialogue social
20 décembre 2018