Comme pour les trois dernières sessions, le ministère de l’Éducation Nationale a fait le choix de prolonger de deux semaines la période d’inscription aux concours de l’enseignement. Cette période qui devait s’achever le jeudi 7 novembre à midi s’est clôturée finalement le jeudi 21 novembre 2024 à midi.

La modification est intervenue le 6 novembre 2024, la veille de la date de clôture des inscriptions initialement prévue. Cette prolongation de dernière minute ne peut qu’être de mauvais augure sur la prévision du nombre de candidat·es inscrit·es. Le SNES-FSU, le SNEP-FSU, le SNESUP-FSU, le SNUEP-FSU et la FSU-SNUipp demandent d’ailleurs une communication de l’état des inscrits·es sans plus attendre.

Cela fait plusieurs années que ce nombre d’inscrit·es aux concours est trop faible pour que toutes les disciplines fassent le plein. Aux bilans des concours externes 2024, 1 654 postes n’ont pas été pourvus. L’un des principaux problèmes rencontrés par les étudiant·es et les salarié·es qui se destinent à nos métiers est l’impossibilité de se projeter puisqu’ils et elles doivent s’inscrire à un concours sans savoir combien de postes seront ouverts !

Prolonger la date d’inscription aux concours est bien illusoire. Le ministère doit prendre de vraies mesures pour encourager à s’inscrire à nos concours. Certaines ne coûtent rien et seraient un vrai signal positif.

C’est pourquoi le SNES-FSU, le SNEP-FSU, le SNESUP-FSU, le SNUEP-FSU et la FSU-SNUipp sollicitent chaque année le ministère pour qu’il communique le nombre de postes ouverts aux concours avant la fermeture des inscriptions afin de donner plus de visibilité aux personnes se destinant à nos métiers. C’est de nouveau raté pour cette session. La FSU demande que le ministère publie dans les prochains jours ce nombre de postes ouverts afin que les inscrit·es aient enfin cette information !

Le SNES-FSU, le SNEP-FSU, le SNESUP-FSU, le SNUEP-FSU et la FSU-SNUipp réclament qu’un plan pluriannuel de recrutement soit mis en place et publié durant l’année 2025 dans le but donner de la visibilité aux futur·es candidat·es. La FSU demande également que l’entrée dans le métier soit plus progressive ainsi qu’une réelle revalorisation de nos salaires, premier facteur d’attractivité. Dans un contexte de crise de recrutement accrue, il faut que les ministères de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche s’engagent pour l’amélioration des conditions de formation et de travail des personnels à rebours de la politique actuelle. Enfin, il est primordial que les mesures brutales annoncées par le ministre de la Fonction Publique G.Kasbarian, à savoir les trois jours de carence et une rémunération plafonnée à 90% en cas d’arrêt maladie, soient abandonnées. Ces mesures vont à l’inverse de l’attractivité.