La suppression de 2 580 postes ouverts aux concours du 2nd degré correspondant simplement,selon le ministre, aux postes non pourvus aux concours 2017, la baisse des postes à la session 2018 était présentée comme indolore. Il n’en est rien. La diminution de 20 % du nombre de postes offerts aux concours externes affecte tous les concours, agrégation incluse, et toutes les disciplines dont par exemple les capes externes d’Arts plastiques(-37,5 %), d’Histoire-Géographie (-20,6 %)… Le CAPES de documentation est tout particulièrement maltraité avec une perte de 28 % à l’externe et la fermeture de la section au 3ème concours.
Au vu des résultats de l’an passé, et compte tenu de la baisse du nombre d’inscrits dans certaines disciplines (-3,7 % aux CAPES externes, -5,6 % à l’agrégation), la diminution du nombre de recrutements risque d’être bien supérieure à la baisse du nombre de postes offerts et pourrait avoisiner les 710 postes non pourvus. La ponction est loin d’être indolore, d’autant que les 2 600 emplois de stagiaires non attribués aux recteurs sont autant de moyens qu’ils ne pourront utiliser pour recruter des personnels.
C’est une logique comptable qui est à l’œuvre. Ce gouvernement n’a pas choisi d’améliorer les conditions d’étude des élèves. Il y aura moins d’enseignants pour encadrer les collégiens et lycéens plus nombreux dans les prochaines années (+20 000 à la rentrée 2018). Ce gouvernement ne fait pas le choix d’offrir aux étudiants des emplois stables. La période récente a montré qu’il était difficile d’attirer des étudiants vers l’enseignement, malgré une augmentation du nombre de postes aux concours. La lourde baisse des postes peut les décourager de se présenter aux concours.
Quant aux concours internes et réservés, le nombre de postes est maintenu, légèrement augmenté pour les derniers, mais le volume reste nettement insuffisant au regard des besoins en titularisation.