Le comité technique ministériel de ce jour est à nouveau convoqué pour statuer sur le projet de décret relatif à la prime attribuée à certains personnels exerçant dans les réseaux d’éducation prioritaire renforcée (REP+). Le texte présenté ce jour est identique en tout point à celui rejeté unanimement par les élus des personnels lors du CTM du 15 juin dernier.
Par ailleurs, tous les amendements présentés par les organisations syndicales et soumis au vote ont recueilli l’unanimité. Mais rien n’y fait, M. le ministre, vous restez campé dans votre posture et déniez tout contenu au dialogue social.
Alors que vous dites vouloir développer et renforcer les collectifs de travail, vous créez une mise en concurrence des écoles et du collège au sein d’un même réseau d’éducation prioritaire renforcés et au sein d’une même académie. Aucun mécanisme ne garantissant la transparence et l’équité de traitement, cette prime pourra même générer des tensions au sein des équipes d’une même école ou d’un même collège, à la recherche d’explications du taux finalement attribué.
Dans les établissements et écoles classés éducation prioritaire, les collectifs de travail sont absolument nécessaires et existent. Ils doivent être soutenus. Imposer une part variable de rémunération va à l’inverse de cet objectif.
Les organisations syndicales FSU, UNSA, CFDT, CGT et SNALC. vous demandent à nouveau, M. le ministre, d’abandonner cette part variable au profit d’une augmentation de la part fixe, identique pour tous et au profit de toutes les catégories de personnels qui exercent dans ces écoles et collèges.