Alors qu’elle déclare sa porte ouverte pour la reprise des discussions sur la réforme du collège, et avant même le groupe de travail prévu ce mercredi, la Ministre a annoncé à l’Assemblée nationale qu’il s’agissait de recevoir « les organisations syndicales pour travailler sur les textes d’application qui permettront à la réforme d’entrer en vigueur dans les meilleures conditions possibles ».
Les organisations syndicales SNES-FSU, SNEP-FSU, SNFOLC, SNETAA-FO, CGT Educ’action et Sud Education dénoncent une ouverture de façade et la fuite en avant coupable de la Ministre. La réforme prévue ne résoudra en rien les difficultés actuelles du collège. Sans répondre aux véritables besoins du collège, elle ne ferait en outre, si elle était mise en œuvre en 2016, qu’engendrer davantage d’inégalités entre les élèves, aggraver les conditions de travail des personnels, mettre en concurrence personnels, disciplines et établissements.
Lors du groupe de travail du 10 juin, ces organisations syndicales ont rappelé leur opposition à la réforme, leur demande d’abrogation du décret et de l’arrêté, leur refus de toute négociation sur des textes d’application et leur exigence de nouveaux textes réglementaires intégrant les demandes des personnels. Or les propos tenus par son cabinet montrent que la Ministre n’envisage pas de remettre en cause « les fondamentaux de la réforme », mais seulement de « préciser » et d’apporter « des recommandations de mise en œuvre ». Ce cadre de discussion n’est pas acceptable. C’est pourquoi les organisations ont quitté le groupe de travail.
SNES-FSU, SNEP-FSU, SNFOLC, SNETAA-FO, CGT Educ’action et Sud Education rappellent le large rejet de cette réforme chez les personnels du second degré, comme chez une part croissante des parents. Elles sont déterminées à poursuivre et à amplifier la mobilisation, en particulier par la journée nationale de grève du 11 juin. Elles se rencontreront à nouveau très rapidement pour définir les suites de l’action.