Alors que la troisième génération de bacheliers de la réforme du lycée découvre aujourd’hui ses résultats, le SNES-FSU dénonce les effets délétères de cette réforme et continue d’en demander un bilan sincère, permettant d’ouvrir les discussions pour une remise à plat. La diminution des horaires disciplinaires au profit d’un accompagnement personnalisé sans efficacité, des programmes mal conçus, et le cadrage local des dédoublements compliquent la tâche des enseignants et nuisent à la formation des lycéens dans toutes les disciplines générales et technologiques.
En philosophie, une délégation menée par le SNES-FSU rassemblant syndicats, associations de spécialistes, représentants d’assemblées générales, et soutenue par des rassemblements en province, a été reçue au ministère le 3 juillet. Elle a transmis à Madame la ministre l’appel de plus de 150 universitaires demandant instamment « de restaurer au plus vite, les conditions d’un enseignement ambitieux de la philosophie au lycée.» Pour le SNES-FSU, le rétablissement du fléchage national des dédoublements doit en particulier bénéficier à l’enseignement de la philosophie en séries technologiques.
En sciences physiques et chimiques, les contenus et les conditions d’enseignement ainsi que l’évaluation au baccalauréat doivent être mis en débat. Il n’est pas acceptable qu’élèves, enseignants et correcteurs soient répétitivement mis en difficulté par des sujets et des barèmes problématiques, voire inacceptables, au motif que l’Inspection générale n’arrive pas à « faire avec » des programmes qu’elle a elle-même conçus.
En langues vivantes, les épreuves en cours d’années sont sources d’inégalités, en plus de constituer un travail considérable pour les équipes. Elles doivent être revues.
Dans la série technologique STI2D, les moyennes académiques à l’épreuve d’Enseignements technologiques transversaux (coefficient 8) sont largement en dessous de 10/20. Pourtant, les questions qui n’ont pas été traitées par une majorité de candidats n’ont pas été prises en compte afin de ne pas pénaliser les élèves. Cela démontre la nécessité d’une refonte de cette formation tant dans ses finalités que dans les contenus d’enseignements.
Alors que la réforme du collège 2016 s’inspire de celle du lycée, il est urgent d’ouvrir le bilan du lycée Chatel, de ses conséquences pour les personnels et de ses effets sur la formation des jeunes. Les réformes du collège et du lycée seront un des axes forts de la mobilisation du SNES-FSU à la rentrée scolaire 2015.