Sur le terrain, les professeur.es qui travaillent avec des regroupements d’élèves de différentes classes (en langues vivantes notamment) ont l’expérience d’une discipline de classe plus complexe. En effet, les élèves sont content.es ou perturbé.es de retrouver des camarades d’autres divisions et tendent à bavarder davantage. La décision du ministère démultiplierait ce problème sur environ un tiers de l’horaire hebdomadaire des élèves.

L’importance de la dynamique de groupe qui se construit dans une classe tout au long de l’année avec ses différent.es professeur.es est détériorée par ce dispositif.

L’éclatement du groupe classe est déjà mise en œuvre au lycée général depuis sa dernière réforme et les médias dévoilent à quel point les lycéen.nes sont particulièrement en souffrance depuis sa mise en œuvre (pertes de repères, pression du contrôle continu et évolution dans des groupes différents tout au long de la semaine). L’éclatement du groupe classe entre en revanche dans l’idéologie d’un gouvernement néolibéral qui, à tout âge, isole l’individu face à l’État (projets d’orientation précoce, portfolio de compétences, individualisation des salaires, etc.)  cassant les collectifs et s’opposant à l’émancipation des citoyen.nes.

Et n’oublions pas les contraintes supplémentaires pour les services et emplois du temps qu’une mise en barrette d’autant de classes et d’heures vont faire peser, comme les difficultés de suivi des élèves par la vie scolaire.


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