Paradoxes et enjeux de l’accès à l’autonomie :

quelles finalités et quelles pratiques pour les psychologues ?

L’autonomie est un concept lisse qui semble faire consensus. En tant que voie d’accès privilégiée à la liberté et à l’émancipation, il rencontre généralement l’assentiment des psychologues dont le code de déontologie enjoint dans son premier principe de « respecter l’autonomie de la personne et en particulier son droit à l’information, sa liberté de jugement et de décision. »

Mais le recours récurrent à l’autonomie interroge quand il s’agit, en son nom, d’inciter les usagers à en faire preuve et d’exhorter les professionnels à en faire un critère de leurs évaluations et de leurs actions. Comment expliquer que cette injonction  paradoxale qui est portée par les institutions, s’adresse en particulier aux publics les plus vulnérables ?

Vecteur de nombre de politiques publiques, l’autonomie est présentée comme une sorte d’idéal à atteindre pour devenir un individu accompli, mais en fonction de quel modèle ? Celui d’un individu qui réussit sans l’aide des autres, sans aucun souci pour la solidarité ni pour l’intérêt général, en acceptant toujours de s’adapter aux cadres normatifs en vigueur ?

C’est souvent cette image que portent les discours sur l’école, le travail, l’intervention sociale, la protection des mineurs et des des majeurs suivis par la justice. Ces conceptions confrontent les psychologues à des dilemmes, car les processus psychologiques qui conduisent à une certaine autonomie sont complexes et délibérément ignorés par les politiques publiques de même que les contextes sociaux.

Comment accompagner les sujets vers l’autonomie sans habiller de fausses valeurs morales des finalités qui ne viseraient que la culpabilisation, l’assignation sociale et la manipulation ?

Comment favoriser la prise de conscience et la réflexion critique pour que les sujets trouvent la voie de l’implication subjective, de la liberté de penser et de l’émancipation ?

Dans les apprentissages, dans l’exercice des activités professionnelles, dans les situations de précarité, de vulnérabilité ou de contrainte, comment les psychologues peuvent-ils approcher ces questions et concevoir des pratiques qui aident les sujets à retrouver du pouvoir d’agir ?

Comment, dans leurs propres activités, les psychologues peuvent-ils préserver une autonomie professionnelle individuelle et collective ?

L’apport de différents chercheurs, philosophes, psychologues, sociologues et l’échange entre psychologues praticiens de ces différents champs pourront nourrir le débat tant théorique que pratique.

Gageons qu’il nous permettra d’en faire des ressources créatrices pour renforcer et développer notre métier.

Vous trouverez ci-joint le programme téléchargeable pour les deux journées

Inscriptions

> Pour les syndiqué·e·s : colloque en présence (SNUipp-FSU – 12, rue Cabanis – 75 014 PARIS) ou en distanciel.

https://adherent.snes.edu/Modules/Stages/StagesJRD/StagesJRD.index.php

> Pour les non syndiqué·e·s : colloque en distanciel uniquement

https://adherent.snes.edu/Public/

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ET on a accès à l’inscription au Colloque PsyEN lundi 26 juin 2026 (en visio)


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