Le Ministère annonce une réforme en profondeur de l’éducation prioritaire, conservant la carte des REP+. Les REP seront délabellisés à la rentrée 2021 et leur gestion sera à la main des académies sous la forme d’une allocation progressive des moyens dans un contexte de suppressions de postes et de hausse des effectifs. Le SNES-FSU réaffirme l’importance du principe d’une carte de l’éducation prioritaire nationale. Il revendique un périmètre large de l’EP qui comprenne aussi les lycées généraux, technologiques et professionnels, dont l’articulation avec les collèges est essentielle, les zones rurales et les DROM qui présentent des spécificités par rapport aux territoires urbains et périurbains. Il demande une carte définie par des indicateurs nationaux transparents et concertés déterminant pour chaque établissement en fonction de son niveau de difficulté scolaire, sociale et territoriale des moyens lui permettant de réduire les inégalités. Il demande de même l’amélioration des mesures pour l’ensemble des personnels (en particulier les AED), notamment une revalorisation de l’indemnitaire déconnectée de toute modalité d’évaluation collective en fonction de la “performance” supposée des équipes.
Avant même que le fond de cette réforme soit mise en place, un nouveau label a été créé: la “cité éducative” dépendant du Ministère de la Ville, ouvrant la voie à toutes les déréglementations. En juin 2019, les enseignants des collèges éligibles à ce label ignorent toujours quel en sera l’impact dans leur travail quotidien.
Cités éducatives : un dossier de presse qui en dit long sur la place de l’Ecole.
La mobilisation, dont celle de la FSU, a permis de faire supprimer l’article de la loi “pour une école de la confiance” créant les EPLESF.. Ceci étant l’article 8 de cette même loi permet d’aller plus loin dans les expérimentations.
Concernant les écoles du socle et la ruralité:
Loin de tout ?
Collège (EPLESF) : école fondamentale, Le retour ?
École du socle : de l’Éducation nationale à l’archipel éducatif