Dès la rentrée 2018 en collège, la chorale fera partie des enseignements facultatifs au même titre que les langues anciennes ou les bilangues
C’est un des éléments du « plan chorale » annoncé par le ministre de l’Éducation nationale.

Cet enseignement « rassemblant des élèves de l’ensemble des niveaux du collège » sera de « 72 heures annuelles ». Le SNESFSU, soucieux de sa nécessaire régularité a obtenu que soit précisé « 72 heures dont au moins une heure hebdomadaire». Au-delà de cette heure hebdomadaire, les heures annuelles permettront aux collègues d’être rémunérés lors de leur travail éventuel par pupitre tout au long de l’année, des répétitions, des concerts, des participations à des manifestations diverses, qui sont dorénavant reconnues comme du travail pédagogique avec les élèves. Les moyens horaires de cet enseignement seront pris sur la marge octroyée aux collèges, qui devrait être abondée : 20 millions d’euros sont prévus pour l’ensemble du « plan chorale ». Ces deux heures seront comprises dans le service des enseignants puisque prises sur la DHG.
Le cumul de plusieurs enseignements facultatifs sera possible.
Un vademecum (nouvelle version ministérielle des circulaires) donnera des précisions sur la mise en place de la chorale. Le Conseil supérieur des programmes sera saisi de l’écriture d’un programme.
Les modalités d’évaluation des élèves n’ont pas encore été précisées.

La vigilance s’impose
Le SNES-FSU avait alerté le ministère à plusieurs reprises sur le statut fragile de cet enseignement – existant dans près de 80 % des collèges – et qui faisait l’objet de prises en compte très différentes dans les services des collègues : une seule heure dans le service complété ou non par une décharge horaire (suite à la possibilité offerte par le décret de 2014), ou par une IMP, deux heures dans le service pour une heure effective devant élèves, HSE…
Si cet arrêté sécurise formellement la chorale, il faudra être particulièrement vigilant pour que les moyens des collèges soient abondés, sinon le risque est grand d’une concurrence entre les différentes options facultatives, ce qui les mettrait en péril.
Concernant le programme, 20 % de répertoire imposé semble être souhaité par le ministre, en lien avec « le vivre ensemble dans l’école de la République », ce qui n’est pas sans poser problème.
Le SNES-FSU demandera à être reçu par le Conseil supérieur des programmes. Il sera attentif à ce que les enseignants puissent mener leur projet sans contrainte de répertoire.
Les écoles primaires, les lycées et les lycées professionnels seront également concernés par le plan choral en 2019.

Sandrine Charrier


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