Avec les modifications contenues dans l’arrêté du 16 juin, les collèges peuvent assouplir l’organisation des EPI et AP en ce qui concerne les thématiques, les horaires et le nombre de séquences. Le ministre communique beaucoup sur le rétablissement de toutes les sections bilangues, ainsi que du latin et du grec. Mais, aucun financement n’ayant été débloqué, seuls un nombre limité d’établissements aura fait le choix d’établir une nouvelle répartition des moyens pour rétablir ces options.
Devoirs faits, évaluations de Sixième
Autre objet de communication du ministère, « devoirs faits » commencera après les vacances de la Toussaint et ne concernera que les élèves volontaires. Faute d’AED et de moyens pour rémunérer des enseignants , le ministère compte s’appuyer sur les volontaires du service civiques et sur le bénévolat d’associations, ou détourner les moyens de l’accompagnement éducatif en REP. Se pose de plus la question des transports scolaires, qui pourrait conduire à l’éviction de certains collèges ruraux du dispositif. Il s’agit donc d’une mesure en trompe-l’œil.
L’évaluation des élèves de Sixième en français et mathématiques devrait se faire en ligne en novembre, sur un questionnaire d’une durée de 50 mn, avec correction automatique. Les résultats seront communiqués aux enseignants, qui pourront faire suivre aux familles. Il ne devrait pas y avoir d’exploitation en vue de classement des établissements, mais des outils seraient donnés aux équipes en vue d’une exploitation didactique.
Et n’oublions pas la rentrée en musique. Rien n’illustre mieux le déni ministériel que le tweet sur le « bonheur » de la « rentrée en musique » de J-M. Blanquer, lors de sa visite de la Réunion, alors même que trois écoles sur quatre y étaient fermées à la rentrée du fait des suppressions des emplois aidés.