Le SNES-FSU refuse le tri précoce des élèves, sur lequel repose la réforme du « Choc des savoirs ». Le collège public doit demeurer le lieu de la scolarité commune pour toutes et tous, sans que ne pèsent les enjeux de l’orientation, dans la perspective d’une scolarité obligatoire jusqu’à 18 ans pour répondre à des besoins croissants de qualification de plus en plus élevée, et favoriser une plus grande démocratisation. Cela nécessite des moyens à la hauteur des enjeux.

Le projet du SNES-FSU est possible !

La baisse démographique ne doit pas servir de prétexte à des suppressions de postes, mais, au contraire, permettre de décharger les classes pléthoriques jusqu’à un maximum de 20 élèves par classe et 16 en éducation prioritaire. C’est une condition nécessaire pour que fonctionne l’École inclusive, en plus du recrutement d’AESH pour accompagner les élèves. Un poste de CPE pour 250 élèves, deux postes de professeur·es documentalistes par établissement sont nécessaires. Le bâti doit être sain, rénové, adapté, à taille humaine (600 élèves maximum) et isolé thermiquement. Les salles de classe devront permettre des aménagements pour le travail en groupes, le débat, et une configuration plus classique. La création de nouveaux collèges publics est indispensable.

De bonnes conditions d’étude et de travail

Les enseignements du collège doivent être confiés uniquement aux professeur·es de lycée et collège, qui maitrisent leur discipline et sa didactique. Le temps d’apprentissage (enseignement, accompagnement, remédiation…) pourrait être augmenté jusqu’à 32 heures par semaine afin de contrer les inégalités qui se creusent hors du temps scolaire, et ceci sans augmentation des maxima de service des professeur·es. Des séances en classe dédoublée et/ou un volume horaire accru doit être garanti pour chaque discipline.

Des moyens dédiés et fléchés doivent permettre d’assurer, hors de toute concurrence, la diversité des langues, les enseignements facultatifs, la chorale et les ateliers d’arts plastiques. La technologie doit être rétablie en Sixième. L’enseignement des LCA, assuré par des professeur·es de lettres classiques, devra concerner l’ensemble des élèves en Sixième et Cinquième. Le but est de construire pour tous et toutes une culture commune, en permettant de varier les situations d’apprentissage dans les différentes disciplines, pour créer, expérimenter, manipuler, coopérer, s’exprimer, notamment à l’oral.

Les programmes doivent être exigeants, mais non pléthoriques. Ils doivent être repensés pour être accessibles à l’ensemble des élèves, et doivent pouvoir être travaillés dans toutes leurs dimensions au sein de la classe, sans en externaliser une partie sous la forme de devoirs à la maison qui aggravent les inégalités.

Pour réussir l’École inclusive

Les collèges à faible IPS ne doivent pas cumuler les structures et dispositifs (ULIS, SEGPA, UPE2A, classes externalisées) pour ne pas concentrer toutes les difficultés. Ces unités doivent se développer dans tous les collèges. Le SNES-FSU exige l’application de la loi imposant un double comptage des élèves scolarisé·es en ULIS, qui doit être généralisé en UPE2A. Il sera nécessaire d’ouvrir des classes UPE2A pour les élèves allophones, ne plus réduire leur temps dans cette classe à une année maximum afin de leur donner le temps nécessaire pour maitriser la langue française.


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