La guerre en Ukraine et la hausse du coût de l’énergie contraignent l’exécutif. Se voulant « exemplaire », l’État prône pour ses administrations le télétravail, un moindre chauffage, des fonctionnaires roulant moins vite en voiture,l’eau froide au robinet, l’extinction des écrans « non essentiels », l’installation de panneaux photovoltaïques… Ces mesures sont prises dans l’urgence. Il faudra surveiller leur mise en œuvre et mesurer leur efficacité : le télétravail– dont relèvent certaines administrations, mais pas les enseignants –, par exemple, oblige les personnels à chauffer chez eux, ce qui ne fait que transférer la dépense énergétique. L’éducation parait complètement oubliée.

Établissements scolaires : un chantier négligé

Selon le rapport de 2020 sur « la rénovation énergétique des bâtiments scolaires », seulement 5,5 % de la surface des bâtiments scolaires a été traité par un Contrat de performance énergétique. Un investissement annuel de 4 milliards d’euros pendant 10 ans serait nécessaire pour atteindre l’objectif de –40 % d’émissions des établissements scolaires en 2030. Or, un projet de rénovation lourde (isolation des murs, toits, huisseries) prend 3 à 5 ans : analyse, audit, élaboration de différents scénarios et décision de celui qui sera retenu, détermination et accord sur un budget, choix de l’architecte, appel d’offres puis choix des entreprises, calendrier de travaux échelonnés pendant les vacances…Cette temporalité est bien moins médiatique que le robinet d’eau chaude, elle est pourtant nécessaire et à terme bien plus efficace.


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