L’accueil des élèves ENAF est désormais pensée sur le mode de l’inclusion. L’objectif essentiel demeure la maîtrise du français qui doit être la plus rapide possible.
L’accueil et l’évaluation des jeunes de 11 à 16 ans est assuré par les CIO dans le second degré. Les résultats de l’évaluation sont transmis aux enseignants qui accueillent ses élèves. L’affectation est faite par « l’autorité académique » qui tient compte, « d’une part, du profil scolaire de l’élève établi lors de ces évaluations et, d’autre part, de possibilités d’accueil adaptées, à une distance raisonnable du domicile ». Les élèves bénéficient de 12 heures hebdomadaires de français ainsi que de l’enseignement des mathématiques ou d’une LV. Il ne bénéficie de ce dispositif que pour un an. Ce temps peut être même raccourci si l’élève a acquis la maîtrise du français avant cette date ou bien s’il arrive en cours d’année scolaire. « L’inclusion dans les classes ordinaires constitue la modalité principale de scolarisation ». Les élèves de plus de 16 ans peuvent être inscrits dans une classe d’accueil en lycée là où elles existent ou dans les dispositifs développés par la MGIEN.
Dans le second degré, deux types d’UPE2A accueillent ces élèves :
– Des UPE2A Pour élèves allophones arrivants ayant été scolarisés dans leur pays d’origine.
Ces élèves sont inscrits dans les classes ordinaires correspondant à leur niveau scolaire sans dépasser un écart d’âge de plus de 2 ans. Ils doivent être intégrés d’emblée sur une partie importante de leur emploi du temps dans des classes ordinaires notamment dans les disciplines où « leurs compétences sont avérées ». Leur emploi du temps est individualisé et leurs horaires semblables à ceux des autres élèves.
– Des UPE2A Pour élèves allophones arrivants n’ayant pas été scolarisé antérieurement.
Elles doivent permettre d’acquérir les connaissances de base correspondant au cycle 3 de l’école élémentaire. Les effectifs ne doivent pas dépasser les 15 élèves. L’intégration est possible en EPS, musique, arts plastiques.
L’UPE2A peut être implantée sur plusieurs établissements là où la densité des populations est faible avec le risque d’un saupoudrage des moyens.
L’élève dont la maîtrise en compréhension et en production écrite de la langue de scolarisation est insuffisante doit bénéficier d’aides notamment l’accompagnement personnalisé et l’accompagnement éducatif pour lui permettre d’atteindre le niveau de la classe de référence.
Ce qu’en pense le SNES-FSU
Avec eux pour philosophie la seule inclusion en classe ordinaire, la circulaire UPE2A accentue les difficultés de scolarisation des élèves ENAF. En effet, les effectifs ne sont toujours pas limités de 10 à 12 pour les UPE2A pour les élèves n’ayant pas ou très peu été scolarisés et à 15 pour les autres. Le manque de place conduite aussi à scolariser trop rapidement ou directement des élèves en classes ordinaires sans qu’il possède une maîtrise suffisante du français et à bricoler des dispositifs rarement efficaces pour les accompagner.