Des chœurs laissés en plan ?
Si la chorale n’est pas un enseignement nouveau (actuellement près de 80 % des collèges en bénéficient), il fera partie des enseignements facultatifs à partir de la rentrée 2018, au même titre que les langues et cultures de l’Antiquité par exemple (arrêté paru au JO le 2 février 2018) : « un enseignement de chant choral rassemblant des élèves de l’ensemble des niveaux du collège, de 72 heures annuelles, dont au moins une heure hebdomadaire ». Mais avec quel financement ?
Des annonces en l’air ?
Les annonces tambour battant du ministre (« Nous allons créer un éco-système favorable à la musique ») sont restées lettre morte : aucune dotation horaire complémentaire dans les DGH, pas le moindre euro en plus dans les dotations alors que le ministre annonçait 20 millions d’euros pour l’ensemble du « plan chorale ».
Le SNES-FSU s’est adressé au ministre début février afin qu’il clarifie la situation.
Ce courrier est pour l’instant resté sans réponse.
Improvisation et prescription
L’organisation de cet enseignement devait être précisée dans un vademecum … qui n’est toujours pas en ligne ! Le Conseil supérieur des programmes a par ailleurs été saisi de l’écriture d’un programme. De grandes
inquiétudes commencent à poindre quant à son contenu, depuis qu’a été annoncé, en décembre dernier, que 20 % du répertoire serait imposé et devrait notamment être en lien avec les valeurs de la République… Le SNES-FSU devrait être consulté sur le contenu du programme.
Comme tout enseignement, celui de chant choral devrait être évalué. Le SNES-FSU sera attentif à ce que les élèves qui choisissent cet enseignement soient valorisés dans le cadre du DNB de la même manière que pour les autres enseignements facultatifs et qu’il n’occasionne pas pour les collègues une case supplémentaire à renseigner dans les bulletins ou dans le LSU…
Sandrine Charrier
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