Cette année, l’inscription, jusqu’à présent réservée au élèves de terminales de sections européennes et internationales et quelques BTS, est ouverte aux élèves de terminales L.
Cette nouveauté suscite quelques questions. Tout d’abord pourquoi uniquement les TL ? Les élèves des autres sections ne sont-ils pas dignes de se présenter à un tel examen ? N’ont-ils pas aussi besoin d’un niveau B2 pour leurs études supérieures ?
L’ouverture aux TL va, bien évidemment, nécessiter des surveillants, des correcteurs et des examinateurs supplémentaires. Cela signifie que l’on va tenter de forcer de nombreux collègues non volontaires à accomplir des tâches qui ne font pas partie de leur travail déjà bien chargé avec les ECA et les E3C et autres activités annexes.
Il est également important de rappeler que la recon
naissance du CEC n’est pas la même que pour son « équivalent officiel » estampillé Cambridge, le First Certificate. Pour en avoir la confirmation et se rendre compte de l’arnaque, il suffit de consulter le tableau comparatif sur le site de Cambridge https://www.cambridgeenglish.org/fr/exams-and-tests/cambridge-english-certificate-cec/differences-first/
D’autre part, les dates auxquelles doivent avoir lieu les épreuves et la date de remise des résultats ne sont guère judicieuses. Alors que nos élèves doivent constituer leur dossier pour Parcoursup, ils n’auront pas la possibilité d’y mentionner le résultat de cette certification. En effet ces résultats ne leur sont communiqués qu’en septembre. De nombreux élèves s’inscrivent à leurs frais, à des certifications différentes pour pouvoir fournir un document dans les temps.
Nous ne pouvons que nous questionner sur l’utilité d’une telle opération dont la gratuité n’est d’ailleurs pas réelle, puisqu’elle fait l’objet d’un contrat avec un organisme privé.
Il est à noter que nos collègues du supérieur se voient, à leur tour, confrontés au même problème avec l’introduction de certifications en langues.
Le SNES-FSU exprime à nouveau son opposition à la mise en place d’une telle certification au sein de l’Education Nationale. Il est inacceptable d’utiliser les services du personnel enseignant pour faire le travail d’un organisme qui ne se prive pas de mettre en avant son expertise et son efficacité.