Le Conseil supérieur de l’éducation examinera un nouveau projet de calendrier scolaire pour les trois prochaines années scolaires. Il tient compte du nouveau découpage des Régions en redéfinissant les trois zones. Quelques avancées mais aussi des dispositions problématiques.

Le projet de calendrier présenté par la ministre à la presse le 2 avril énonce deux principes :
– pas de rentrée des élèves avant le 1er septembre ;
– la fin de l’année scolaire intervient au plus tard à la fin de la première semaine complète du mois de juillet.

Le premier principe est le fruit de la mobilisation des personnels l’an dernier. Il marque un progrès qui reste insuffisant puisqu’il permet encore, certaines années, le « grignotage » d’une journée au mois d’août. Ainsi, pour 2015/2016, la prérentrée des enseignants aurait lieu le lundi 31 août (sauf en Corse où, pour s’adapter à des spécificités locales, la rentrée des élèves aura lieu le jeudi 3 septembre). Pour 2016, elle est fixée au mercredi 31 août. Cédant aux pressions des lobbies du tourisme, la ministre a décidé d’avancer les vacances de printemps d’une semaine, bousculant totalement l’alternance sept semaines de cours / deux semaines de vacances, puisque, pour la Zone B, il s’écoulera onze semaines et demie entre la fin des vacances de printemps et le début des vacances d’été… une éternité, en particulier en collège ! Où est donc l’intérêt des élèves et des personnels dans une telle mesure ?

Cadeau empoisonné

Le « pont de l’Ascension » est acté pour les années scolaires 2015/2016 et 2016/2017. S’il est confirmé que, comme nous le demandions depuis des années, la deuxième journée de prérentrée est supprimée, le ministère profite de ce projet pour acter l’impossibilité de temps banalisés pour des réflexions collectives ou des consultations sur des projets de réforme ou sur les programmes (voir ci-dessous). C’est la conséquence des recours de certaines sections départementales de la FCPE lors de la consultation sur le socle.
Consultation, systématiquement « en dehors des heures de cours »… inacceptable !
Roland Hubert

EXTRAITS DU DOSSIER DE PRESSE

« Les professionnels et élus de la montagne font valoir la sensibilité particulière de l’activité économique des zones de montagne – la zone Montagne concentre 30 % des investissements touristiques nationaux – au positionnement des vacances de printemps. En particulier, il a été constaté, à partir de 2010, une forte diminution des journées skieurs des vacances de printemps qui s’explique notamment par le positionnement fin avril/début mai des vacances scolaires. » « Le nouveau calendrier scolaire triennal prévoit désormais la possibilité pour les autorités académiques de dégager, sur l’ensemble de l’année scolaire, deux demi-journées (ou un horaire équivalent), prises en dehors des heures de cours afin de permettre des temps de réflexion et de formation sur des sujets d’intérêt national ou académique. »


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