La fin d’année scolaire, période du bac, est traditionnellement celle où s’exprime un faisceau de critiques sur cet examen. Trop cher ! Trop lourd ! Inutile ! Et selon les propositions du nouveau président de la République : « Quatre épreuves et un contrôle continu suffiraient ! ».
Ne nous y trompons pas, ces remises en cause régulières du baccalauréat sont en fait dirigées contre le second degré et contre les formations du lycée. Elles sont une entreprise de déconstruction du lycée en voies générale, technologique et professionnelle, et en séries. Elles contribuent aux arguments qui prônent les « bac –3, bac +3 » pour une partie des jeunes et des formations professionnelles étriquées, régionales, sous la houlette des entreprises pour les autres.
Un même diplôme
Contre ces discours et les attaques qu’ils alimentent, le SNES-FSU continue à réaffirmer son attachement à un bac conçu comme premier grade universitaire qui n’en rabatte ni sur ses objectifs ni sur son contenu, ni sur ses exigences, car plus de 20 % des jeunes n’accèdent toujours pas au baccalauréat : il est impératif de mieux former les citoyens de demain, capables de comprendre le monde, de s’y épanouir et de le transformer, et de répondre à une nécessité économique en permettant à plus de jeunes d’obtenir une qualification reconnue préservant la précarité.
Partout en France, « avoir le bac », ce doit être avoir le même diplôme, ouvrant aux mêmes droits, permettant la poursuite d’études, une référence pour les emplois et les niveaux de salaires dans les entreprises.
Aucune épreuve en cours d’année
Il convient donc de mettre fin à la multiplication d’épreuves en cours d’année ou de formations qui développent le caractère local du bac, et battent en brèche le principe d’égalité, et de combattre les pressions hiérarchiques sur les correcteurs et les jurys qui affaiblissent la valeur du diplôme.
Lors des corrections, dans les jurys, le SNES-FSU invite l’ensemble des correcteurs à défendre ces positions, il le fera auprès du ministère et vers les directions académiques des examens et concours et, dans le même temps, il interviendra pour obtenir des délais et des conditions de corrections satisfaisantes pour les enseignants.
En s’appuyant sur la résolution du CHSCTM sur les conditions de travail des correcteurs et examinateurs des épreuves anticipées de français, le SNES-FSU exige pour tous : ◗ une harmonisation par le haut des modalités académiques d’organisation de l’examen en termes de nombre de copies, d’amplitude de correction et de rotation des correcteurs ; |