Diplôme du baccalauréat

Si les lycéens demandaient majoritairement l’annulation des épreuves de juin (grand oral en tête), la profession était de son côté partagée quant au maintien de l’écrit de philosophie du 17 juin – tiraillée entre son rejet du contrôle continu (et son cortège d’injustices locales) et l’impossible égalité des candidats devant une épreuve nationale, après plusieurs mois de cours dans certains lycées, en demi-jauge.

Jean-Michel Blanquer a tranché le 5 mai au soir, en hybridant les deux options qui étaient sur la table. La note de contrôle continu sera donc la note plancher que viendra éventuellement remplacer la note terminale, en cas de meilleur résultat. La colère des lycéens peut donc désormais se cristalliser sur le grand oral, qui ne manquera pas de poser exactement les mêmes questions, avec là aussi des disparités territoriales considérables, en terme de préparation des candidats.

Quant aux professeurs de philosophie, ils auront cette année la pénible impression de corriger pour rien (ou presque), des copies insaisissables qui leur seront imposées dans une version numérisée, selon des délais toujours plus contraints, avec le sentiment d’un mépris profond réitéré pour leur travail.

Déjà en 2019 – suite à une action de grève contre la réforme Blanquer – les délibérations du premier groupe avaient donné lieu, à la demande du ministre, au remplacement surréaliste des notes manquantes par les notes des bulletins. Une fois les copies de bac restituées, soit avant la proclamation des résultats, les candidats concernés avaient alors bénéficié de la meilleure des deux notes, sous les yeux effarés des autres candidats n’ayant pas eu « la chance » d’avoir des correcteurs grévistes.

Dans ce contexte, continuer à défendre la valeur nationale du baccalauréat, suppose le retour en force d’une authentique évaluation terminale, sauf à vendre démagogiquement un baccalauréat local qui ne vaut que ce que vaut… le lycée dans lequel il est passé.

Pour l’heure, le SNES-FSU continue donc à réclamer une réduction de la charge quotidienne de copies, sans cumul avec les convocations aux jurys du grand oral et avec la possibilité de corriger des copies en version papier. Pour l’oral de rattrapage, nous demandons la possibilité de présenter une liste de textes courts en lieu et place de l’œuvre intégrale réglementaire.

Voir aussi le communiqué du Snes-FSU suite aux annonces du Ministre : Bac Blanquer, au mépris de toutes et tous


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