Mise à jour les professeurs correcteurs bénéficieront d’un forfait de 4 demi journées libérées de cours pour corriger les EDS, à utiliser au choix entre le 17 mai et le 3 juin. C’est une avancée à mettre au crédit de l’action syndicale, en particulier du Snes-Fsu qui n’a cessé d’intervenir sur ce sujet ces dernières semaines. Plus d’informations sur les modalités pratiques dans les prochains jours.
Dans le contexte de l’épidémie de Covid-19, les modalités d’organisation du baccalauréat général et technologique sont modifiées à titre exceptionnel pour l’année scolaire 2021-2022. Une note de service publiée le 7 avril 2022 reprend les annonces faites depuis janvier dernier en matière d’aménagements des épreuves de spécialité et anticipées de français. Ce s’ajoute aux modifications du calendrier des examens dont on retrouve le détail ICI .
A moins d’un mois des épreuves de spécialité, les règles de la session 2022 du bac sont toujours soumises aux interprétations locales fluctuantes. Seule certitude, le ministère n’a pas pris la mesure du travail que cela représente.Le SNES-FSU réclame du temps pour assurer toutes les missions liées à l’examen . Dans chaque établissement, faisons remonter la revendication des décharges de cours !
Pour ce qui concerne les indemnisations de correction et d’examen, les textes réglementaires de 2012 continuent de s’appliquer. On retrouve tous les détails et montants d’indemnisation dans cet article .
Flou linguistique
Les aménagements prévus pour les épreuves sont officiellement parus la semaine dernière, formalisant les déclarations ministérielles et la foire aux questions publiées en février dernier. Exercices ou sujets au choix, et encore pas pour toutes les spécialités, moins de textes pour les épreuves de français, voilà les mesures supposées palier la discontinuité des apprentissages liée à la situation épidémique ! Pour le reste, il demeure beaucoup de flou sur le niveau d’exigence comme sur les modalités de correction. Par exemple, si les attestations de langues vivantes sont supprimées pour cette session, de nombreux inspecteurs considèrent bizarrement que l’épreuve orale d’enseignement technologique en langue vivante (ETLV) doit malgré tout se tenir au nom même de l’existence de l’attestation.
Course contre la montre
L’ensemble des épreuves de spécialité se concentrent entre le 11 mai et le 3 juin, les procédures de remontée des notes étant bouclées au 17 juin. A l’exception des épreuves de compétences expérimentales fixées nationalement, les dates des épreuves orales pratiques sont fixées par chaque recteur, tout comme les délais de correction. La dématérialisation des corrections n’exclut pas les réunions d’entente et les commissions d’harmonisation. Certaines d’entre elles sont d’ores et déjà annoncées en « visio ». Cela doit-il présager du verrouillage des échanges entre collègues comme ce fut le cas l’année dernière dans certaines académies ?
On voit mal comment pourront être menées de front toutes ces réunions, les corrections, les épreuves orales, pratiques et expérimentales, tout en continuant les cours. Et ce d’autant plus que le doublement des sujets afin de permettre l’organisation de l’examen écrit sur moins de trois jours, complexifie les corrections, même si les rectorats jurent pouvoir constituer des lots homogènes ne mêlant pas les copies des épreuves du premier jour avec celles du second. Les élèves de Terminales libérés pour des révisions dès le 9 mai ne pourront en réalité jamais retrouver un emploi du temps stable. Les enseignants convoqués pour les examens ne pourront pas plus assurer leurs cours auprès des autres niveaux.
Ultimes épreuves
Les épreuves de philosophie en Terminale et de français en Première inaugurent une seconde séquence dans le film à rebondissements du bac Blanquer avec le Grand oral en point d’orgue entre le 20 juin et le 1er juillet. Réduit à une sorte de rite de passage, le Grand oral fait figure d’objet non identifié. Si les candidats peuvent désormais se servir de leur brouillon préparatoire pour l’exposé de cinq minutes, il n’est plus question de les interroger ensuite sur l’ensemble des programmes des spécialités choisies mais uniquement sur les enjeux posés par l’exposé initial. Il semble urgent de recentrer dès maintenant cette épreuve sur les enseignements disciplinaires et de supprimer la dernière partie en forme d’entretien de motivation concernant le projet personnel. Il serait aussi bien plus raisonnable de ne plus convoquer de non spécialistes en jury.
Plus que jamais il semble nécessaire de revenir à une organisation du bac fondée sur des épreuves nationales et terminales clairement définies et ancrées dans l’évaluation des apprentissages scolaires.