Pour protester contre les réformes Blanquer, les collègues du lycée Philippe-Lamour (Nîmes) décident d’annuler le bac blanc prévu avant les vacances de février. Décision aux conséquences inattendues !
Le 18 février, le DASEN du Gard, flanqué de nombreux « collaborateurs », vient lui-même distribuer les sujets et forcer les élèves à composer. Le moment est historique : un DASEN ordonnait aux enseignants de ne pas assurer leur service ! Devant la détermination des enseignants, à midi, le bac blanc fut officiellement annulé et la semaine se passa normalement.
À la rentrée des vacances, la proviseure annonce la venue de deux IG pour interroger l’administration du lycée, les enseignants, les élèves, les parents. Si les échanges avec les IG furent très courtois, la méthode utilisée par le ministère interroge. Évidente mesure d’intimidation, ce fut néanmoins l’occasion pour les collègues d’expliquer leur opposition aux réformes Blanquer. Elle permit aussi de rappeler que dans la situation actuelle des enseignants, un bac blanc est bien peu de chose.
Jérôme Amicel