Reçu en audience au ministère, le SNES-FSU a pointé les problèmes qui ont émaillé la session du bac 2014 et fait ainsi valoir ses revendications en terme de cadrage des épreuves.
Si l’organisation du baccalauréat demeure complexe, elle gagne toujours en qualité et en efficacité quand il y a un cadrage national des épreuves, ainsi que des directives claires aux corps d’inspection comme aux services rectoraux en charge des examens. Force est de constater que la session dernière a souffert d’un vrai déficit en la matière, car les anomalies ont été nombreuses.
Pressions hiérarchiques sur l’évaluation, en particulier pour les épreuves locales de langues vivantes et celles du projet dans les séries technologiques (ST2S surtout), procédures d’ententes et d’harmonisation très différentes selon les académies pour la même discipline, disparités géographiques de rémunération des correcteurs et des examinateurs… Toutes ces pratiques sont bien peu respectueuses des candidats, comme des enseignants, et battent en brèche le principe d’égalité.
L’EXEMPLE DES ÉPREUVES DE LANGUE
Les épreuves de langues vivantes se déroulant en cours d’année témoignent de cette dérive : pas de banque nationale de sujets, mais des banques académiques souvent inutilisables, anonymat de plus en plus difficile à mettre en place, les enseignants devant seuls assumer organisation locale des épreuves et conception des sujets !
Le ministère persiste d’ailleurs dans son refus d’indemniser ce travail considérable même s’il a accepté l’idée de réunir un groupe de travail sur l’enseignement des langues vivantes en lycée. Plus généralement, et en réponse aux exigences du SNES-FSU, le ministère s’est engagé à rappeler à l’Inspection et aux rectorats qu’en aucun cas les enseignants ne peuvent être dessaisis d’une partie du processus de notation des épreuves. Enfin, il a annoncé qu’il allait recenser les épreuves appelant indemnisation afin de permettre d’établir une norme qui s’imposerait à tous.