Pour l’IG étaient présents : D.Catoir (doyen), C.Gaubert-Macon, JM Paguet et P.Vinard,

Pour le SNES-FSU : Simon Bach et Sylvie Obrero du secteur enseignements technologiques, Gwénaël Le Paih secrétaire général adjoint.

Cette audience a été l’occasion d’échanger sur plusieurs points concernant la série STMG.

  • Sur les « resserrements de programmes » :

L’inspection générale a évoqué les contraintes auxquelles elle avait été confrontée notamment les délais très courts dont elle disposait pour mener sa réflexion avant la publication au BO du texte. C’est pourquoi elle a fait le choix de reprendre le dispositif que les enseignants avaient déjà expérimenté l’an dernier afin d’en simplifier la lecture et l’application pour les enseignants.

L’IG a fait part du problème d’interprétation de cette note de service qui arrive après la rentrée et qui prévoit qu’une partie des programmes n’est pas intégrée aux épreuves. Elle a précisé que les programmes et définitions des épreuves existaient toujours et n’avaient pas été modifiés.

Nous avons insisté sur l’infaisabilité du programme à réaliser pour des épreuves en mars. L’IG a partagé notre constat d’un calendrier des épreuves de spécialités qui interpelle. L’IG s’est dite consciente de la complexité de la mise en pratique de ce qui est demandé aux enseignant-es, qui plus est avec la réalité des classes et des effectifs.

Nous avons par ailleurs abordé le problème de la démobilisation des élèves sur le 3ème trimestre, de l’impact de ce calendrier sur le rythme des apprentissages qui structure l’année de terminale. Le SNES-FSU abordera cette question dans le cadre du comité de suivi ministériel sur la réforme du lycée et rappellera fermement sa demande d’épreuves en juin

L’IG active les relais des inspecteurs pour qu’ils informent les professeurs sur le degré interprétatif du resserrement. L’IG a soulevé aussi le problème de la présence de plus en plus importante de professeurs débutants ou contractuels en classes de première et terminale et la nécessité de les accompagner face à ces programmes et à cette problématique. Nous partageons ce constat et la nécessité d’accompagner ces enseignant-es éprouvé-es par cette situation. Nous avons fait cependant remarquer que les retours de difficultés proviennent aussi de professeur-es aguerri-es et expérimenté-es.

L’IG a abordé la question de la correction dématérialisée avec des délais très courts devant être menée par des enseignant-es qui n’ont jamais fait d’évaluation. Cela interpelle l’IG qui considère que cela va nécessiter un accompagnement particulier des inspecteurs au niveau local.

  • Cas particulier de MSDGN (management, sciences de gestion et numérique)

L’IG confirme que l’épreuve de spécialité de MSDGN ne concernera que l’enseignement commun du programme à l’exception du programme indiqué dans la note de service.

Nous avons posé aussi le problème de certaines incohérences dans les choix de resserrements par rapport à la progression dans le programme. L’IG nous a répondu que le programme de MSGN n’avait pas été pensé selon une progression pédagogique, les questions de gestion pouvant être traitées de façon itérative et incrémentale, ce que nous contestons.

L’IG a précisé que la répartition du temps à passer sur l’enseignement commun ou spécifique (10h dont 6h sur l’enseignement commun) n’était qu’indicative et devait être ajustée selon les situations. Celles-ci sont en effet très diverses selon les établissements et la répartition des enseignements entre les professeurs.

  • Le grand oral :

Le texte grand oral a été modifié à la demande de l’IG (article prochainement en ligne sur le grand oral). La notion de projet était ambigüe car elle faisait référence au projet d’orientation (la dernière partie de l’épreuve, plus que constable). Le texte modifié précise la notion de projet telle qu’elle doit être entendue en voie technologique. Le terme projet est à présent clarifié : il y a le projet orientation et le projet de gestion.

L’IG va publier un nouveau guide d’orientation pour le grand oral prenant en compte cette nouvelle note de service. Les enseignements spécifiques doivent servir le projet ce qui n’exclut pas d’y aborder des aspects économiques, juridiques et managériaux.

Nous avons fait part de notre satisfaction quant à ce positionnement qui va dans le sens de nos demandes exprimées depuis la réforme des lycées : un grand oral reposant sur un projet technologique identitaire de la série. Nous avons rappelé notre demande d’aller plus loin : la démarche technologique emblématique de la voie technologique nécessite la présence d’un support de production travaillé tout au long de l’année. L’IG a bien entendu notre demande et souligné son intérêt mais a fait référence au texte général du grand oral qui ne permet pas une telle orientation.

C’est aussi pour cette raison que la grille d’évaluation du projet ne sera pas modifiée : les 5 items de la grille session 2022 sont maintenus.

Concernant les interrogateurs au grand oral, l’IG a rappelé que rien ne s’opposait à ce que deux professeurs d’économie-gestion (enseignements communs et spécifiques), interviennent comme cela s’est déjà fait déjà dans plusieurs commissions lors de la dernière session.

Nous avons soulevé le problème des enseignant-es convoqué-es à de nombreuses épreuves. La charge de travail est insupportable en particulier pour ceux qui cumulent convocations pour des épreuves du baccalauréat (corrections de copies, grand oral) et du BTS sans compter les convocations aux rattrapages. Cette question relevant du ministère, l’IG a déclaré avoir peu de solutions pour résoudre cette question.

  • Le recrutement

Nous avons abordé la question du recrutement au CAPET externe d’économie-gestion. Sur ces six dernières années sur CGRH et mercatique, il y avait deux fois plus d’admissibles que d’admis. Or, les classes de STMG sont de plus en plus chargées. Il faudrait donc élargir le recrutement.

L’IG a répondu sur le cas particulier du CAPET Comptabilité-Finance. Dans ce concours, le nombre de présents est bien inférieur au nombre d’inscrits. Ces chiffres ne reflètent donc pas la réalité d’une insuffisance de profils susceptibles d’avoir le niveau pour être admis au concours. Cette année, il y a eu 76 présents pour 75 admis avec des fragilités importantes.

  • La question des effectifs

L’IG fait le constat d’un flux très important d’élèves ayant intégré une STMG en contradiction avec les prévisions d’effectifs et s’interroge sur le différentiel entre prévisions et réalité.

Nous avons avancé plusieurs pistes pouvant expliquer ce constat : réforme des lycées avec un tertiaire plus connu, plus massif que l’industriel, avec un tronc commun finalement plus généraliste, recherche par les élèves d’une proximité des établissements, d’un maintien dans leur établissement et implantations des formations tertiaires…

Nous avons rappelé les demandes du SNES-FSU : remise à plat de la réforme du lycée, ouverture de séries technologiques partout, organisation de la formation qui permette une offre de qualité sur les trois voies (professionnelle, technologique et générale).

Nous n’avons pu traiter toutes les questions relatives aux formations tertiaires, notamment post baccalauréat, à l’orientation dans le supérieur. L’Inspection générale d’économie-gestion s’est dite tout à fait prête à d’autres échanges avec le SNES-FSU afin de rechercher toutes convergences pouvant contribuer à la valorisation de ces formations.

Dans cette perspective, n’hésitez pas à nous faire part de vos remarques, questionnements sur enseignements.technologiques@snes.edu


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