Mardi 12 juin 2018, le SNES-FSU a été auditionné, comme d’autres organisations syndicales (UNSA, FO, SGEN, SNALC, SNUIPP) par Mme Manes, dans le cadre de la mission que lui a attribuée le Ministre Blanquer.

Mme Manes a rappellé les trois axes de sa lettre de mission :
• bilan du plan de rénovation des LV
• exemples de pratiques pédagogiques
• propositions sur la politique linguistique

Si l’ensemble des organisations syndicales se sont retrouvées sur la question des effectifs et de la nécessité de la formation, le SNES-FSU a porté quelques points spécifiques :

– le plan a permis un rééquilibrage des activités langagières en faveur de l’oral mais les conditions d’enseignement/apprentissage ont été de vraies limites : effectifs, horaires (LV2, horaires globalisés au lycée), bilangues et euros fragilisées par la réforme du collège, diversification malmenée (LV3, LR), ECA au détriment des apprentissages, manque de formation des personnels.

– sur le plan pédagogique, il n’est pas dit que l’approche communicative ait vraiment laissé place à la perspective actionnelle (même si le CECRL ne préconise pas de méthode, contrairement à une certaine lecture abusive de certains IPR).

– face à la place hypercentrale de l’anglais, la question du plurilinguisme se pose : dans le premier degré (privilégier la didactique des langues plutôt que l’anglais ?) et dans le second degré (LV3, bilingues, optionnel sont des leviers de diversification ; or, la réforme en cours du lycée va dans le sens inverse).

– au Bac, la question de la nature et du nombre d’épreuves se pose. Par ailleurs, si le Bac atteste d’un niveau du CECRL, les certifications n’ont pas d’utilité et il n’est pas acceptable qu’elles n’existent que dans 3 langues. Sur les épreuves, n’est-il pas envisageable de mettre en place un oral terminal sur un document inconnu tiré au sort lié à une notion ?

– sur les questions d’équité qui sont nombreuses, l’une d’entre elles consiste à dire que si les bilangues sont bénéfiques pour certain.e.s, elles doivent l’être pour tou.te.s.

A l’arrivée, le SNES-FSU a rappelé que ce qui était questionné, c’était le sens de l’apprentissage des LV aujourd’hui en France car, une fois celui-ci clarifié, il faudra un pilotage de la politique linguistique et une formation des personnels digne de ce nom.


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