Les assouplissements proposés au CSE confirment globalement l’esprit de la réforme du collège.
Le SNES-FSU a fait une déclaration liminaire ainsi qu’une déclaration commune avec le SNEP-FSU, FO, la CGT et le SNALC pour rappeler qu’il continue à combattre la logique d’autonomie.
Cependant, les critiques et mobilisations initiées par le SNES-FSU ont permis d’éclairer la réalité de la réforme. Les personnels avaient particulièrement critiqué le caractère bureaucratique des EPI, ceux-ci n’ont plus à entrer dans 8 thématiques, et ne sont plus obligatoires. De ce point de vue, ces mesures sont à prendre comme une première avancée qui en appellent d’autres : nous avons en particulier rappelé que les modalités d’évaluation des élèves se traduisent par des bulletins illisibles par les parents et une surcharge de travail pour les enseignants. Par ailleurs, si on ne peut que se satisfaire que les enseignements de langues anciennes et les bilangues ne soient pas enterrés, sans moyens les possibilités de réouverture de ces dispositifs resteront virtuelles. Les choix contraints à faire dans les établissements sont augmentés et provoqueront encore plus de disparité entre eux.
Globalement, le SNES-FSU continue de demander une réflexion sérieuse sur les collèges pour y asseoir une véritable interdisciplinarité, permettre groupes et dispositifs d’aide efficaces, respecter la liberté pédagogique des enseignants, faciliter le travail par l’introduction de repères annuels dans les programmes
L’autonomie des établissements n’est pas la bonne réponse aux difficultés du système car elle est source d’inégalité et d’injustice : la réforme du collège et le fonctionnement des lycées sont l’illustration de cette fausse autonomie.