Depuis des mois, elles·ils alertent sur les dérives droitières qui ont présidé à différentes mesures aujourd’hui assumées clairement par ce gouvernement:

<> l’organisation affichée du tri des élèves dès l’entrée en 6ème avec l’instauration de groupes de niveaux en vue d’une orientation précoce.

<> le blocage de l’accès au lycée par l’instauration d’un Diplôme National du Brevet couperet, y compris pour accéder à la 2nde professionnelle.

<> la diminution des possibilités d’aide aux élèves, dérive vers la médicalisation de la difficulté scolaire traduite par le dépistage/étiquetage des troubles neuro-développementaux qui débouchent le plus souvent sur d’illusoires prises en charge extérieures.

<> parallèlement, le rôle et la professionnalité des PsyEN ont été systématiquement ignorés dans :

  • le refus de revaloriser la fonction, limitant encore davantage les recrutements déjà notoirement insuffisants.
  • la création de multiples référents, enseignants et CPE, formé·es en quelques jours, dont les tâches empiètent sur le champ des missions des PsyEN : santé mentale, harcèlement, élèves à besoins particuliers, etc.

<> la dégradation des conditions d’exercice, la désorganisation des équipes dans les RASED et les CIO et l’extension des secteurs d’intervention, qui conduisent à la perte de sens. du métier.

<> parallèlement, des lobbies médicaux s’agitent pour mettre les psychologues au pas, en cherchant à tout prix à créer un ordre professionnel et prétendant réécrire à leur place, un nouveau code de déontologie alors qu’il en existe un, élaboré et porté par la profession.

Elles·ils continueront à exiger le respect de leur statut et de leurs missions, de leur autonomie professionnelle dans le choix de leurs référents théoriques et de leurs méthodes, les moyens d’assurer pleinement, dans les écoles, collèges et lycées, dans les RASED et les CIO, toutes les actions liées à la prévention des difficultés tant scolaires que psychologiques, en lien avec les équipes et les familles.

Ceci suppose une prise en charge de 800 élèves au maximum pour chaque PsyEN et du temps pour le travail en équipe, excessivement mis à mal aujourd’hui.

Au contraire, elles·ils feront tout pour participer à la mise en place d’une École qui, au-delà des discours, soit réellement bienveillante, exigeante pour l’accès de toutes et tous aux savoirs et à la culture, une École où les perspectives d’avenir ne soient pas cadenassées par l’origine mais émancipatrices pour chacun·e.

Les collectifs PsyEN du SNES-FSU et de la FSU-SNUipp


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