Un “resserrement” qui ne vaut ni allègement ni simplification de la tâche.

Contrairement à l’allègement attendu, il ne s’agit que d’un « resserrement » : un axe d’étude pour chacune des trois thématiques disparaît. Or, les axes ne sont qu’indicatifs (sauf en anglais, monde contemporain : « L’étude des deux thématiques est obligatoire mais les axes d’étude ne sont proposés qu’à titre indicatif et ne sont en rien limitatifs. Les axes d’étude, ni limitatifs ni exhaustifs, ne constituent pas un catalogue de prescriptions juxtaposées : ils ont pour fonction d’aider les professeurs à élaborer et construire des progressions pédagogiques adaptées à la diversité des niveaux et des besoins des élèves. » (BO du 22 janvier 2019).

Du coup, la suppression de trois de ces axes peut devenir une contrainte.

A cela s’ajoute un tour de passe passe déroutant. En anglais, après avoir été transformé en « Arts et contes », l’axe de la thématique « Arts et débats d’idées » est redevenu « Art et contestation », sans le moindre « erratum », alors qu’il s’agit d’un texte officiel qui a déjà pu être lu par des collègues.

On peine aussi à trouver la logique de la disparition d’un axe plutôt que d’un autre. De même, on ne comprend pas pourquoi le catalan garde un axe de plus que les autres langues.

Par ailleurs, il faut que soit clarifié le fait que :

– les axes illustrant les thématiques ne sont qu’indicatifs pour la LLCER anglais ;
– les élèves qui ont ces cinq dernières semaines travaillé sur des axes du programme qui viennent d’être supprimés peuvent tout à fait prétendre à les présenter lors de l’épreuve orale.

Enfin, le seul élément d’allègement véritable, la suppression d’une œuvre littéraire, est en réalité une contrainte supplémentaire puisqu’elle limite les choix des candidat·e·s pour la constitution du dossier de l’épreuve orale, qui doit nécessairement comprendre une des œuvres intégrales.

Ce B.O aurait pu en revanche être l’occasion d’amender les modalités de passation de l’épreuve orale de LLCER de façon à offrir aux candidat·e·s un temps de préparation, demande de bon sens, là encore maintes fois formulée. Or, la note de service du 29 septembre écarte la spécialité LLCER de tout aménagement, à la différence de quatre autres spécialités.

Tout cela ne doit pas faire oublier que c’est l’ensemble de la réforme Blanquer du lycée qu’il faut revoir, en commençant par rétablir des épreuves terminales nationales, préparées tout au long de l’année.


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