Précarité, conditions de travail dégradées…les combats pour les AED sont nombreux, à commencer l’amélioration de leurs conditions de travail et le respect de leurs droits.
CDI : aucune garantie
La récente possibilité d’un CDI pour les AED de plus de six années n’efface pas leur précarité.
L’accès au CDI n’est pas un droit opposable, il n’y a aucune garantie que le recrutement en CDI soit sur une quotité au moins égale à celle détenue pour le dernier CDD. La rémunération des AED n’est pas améliorée, sans aucune grille ni garantie de progression ultérieure. Par ailleurs, les AED recruté-es en CDI sont privé-es du crédit d’heures (200 heures pour un temps plein) qui doit permettre à un-e AED de suivre une formation universitaire ou professionnelle.
Le SNES avec la FSU porte une tout autre ambition pour lutter contre la précarité des AED
et étudie toutes les voies de recours contre les dispositions qu’il a dénoncées dans ce
texte
REP REP+ : primes tronquées !
La mobilisation a payé et la revendication du SNES pour le versement de la prime REP REP+ a été satisfaite. Mais le ministère a décidé de ne pas verser aux AED la même prime qu’à tous les personnels. Encore une marque de mépris !
En REP pour un temps plein, la part fixe est de 1106 € pour les AED contre 1734 € pour les autres personnels. En REP+, la part fixe de l’indemnité est de 3 263 € pour les AED alors qu’elle est de 5 114 € (brut annuel) pour les autres personnels. La part variable est de 448 € pour les AED contre 702 € pour les autres personnels. Le SNES se bat pour que les AED touchent la même prime que les autres personnels.
Pour les AED, le SNES-FSU exige :
- Une revalorisation substantielle du traitement
- Un temps de travail hebdomadaire de 24 heures et une organisation permettant de concilier poursuite d’études/recherche d’emploi et mission d’AED
- La fin de l’annualisation du temps de travail
- La fin des contrats d’une durée inférieure à un an, l’obligation en cas de non reconduction de motiver la décision
- Des dispositifs d’action sociale (caution logement, etc.) répondant aux besoins spécifiques de ces personnels
- Une affectation académique au barème qui garantit des règles communes et transparentes et assure une égale couverture des besoins en personnels, notamment dans les territoires les moins attractifs.
- Une formation initiale et continue effective dès la prise de fonction
- Un strict respect des missions d’AED
- L’augmentation du crédit de formation, et la possibilité d’une décharge supplémentaire en fonction de la distance parcourue entre l’établissement d’exercice et le lieu de formation
- Une priorité donnée aux étudiants boursiers sur critères sociaux
- Un statut d’étudiant surveillant renforcé et l’attribution d’une allocation étudiante