Agir dès la pré-rentrée avec le SNES-FSU

Une prise de parole en plénière devant tous les personnels, permet de présenter tous les enjeux syndicaux de l’année à venir. L’exercice n’est pas des plus simples, encore plus cette année au regard de l’incertitude politique à l’heure où ces lignes sont écrites. Vous trouverez ci-dessous quelques éléments qui sont autant de suggestions pour vous aider à construire votre intervention et l’HIS de rentrée.

L’action syndicale permet de faire bouger les lignes…des jalons pour gagner !

 Avec le SNES-FSU, la profession a montré sa capacité à se mobiliser l’an dernier, parfois très vite, comme en janvier 2024 pour dénoncer les propos méprisants d’Amélie Oudéa-Castera, mais aussi en s’inscrivant dans la durée, comme sur la mobilisation contre le Choc des savoirs. Cette combativité a permis de gagner la bataille des idées sur les groupes de niveaux : le choc des savoirs de la rentrée 2024 n’est pas celui que Gabriel Attal avait présenté le 5 décembre 2023. C’est à la fois une avancée et un point d’appui pour aller plus loin et obtenir l’abandon de l’ensemble des mesures Choc des savoirs.    

Se syndiquer au SNES-FSU, c’est donc agir, se mobiliser mais aussi s’informer (grâce aux publications, aux stages etc), être informé et défendu dans les opérations de carrière ou de mutations, c’est agir pour son métier et le service public d’Education. Premier syndicat dans le 2d degré, le SNES-FSU est le seul à pouvoir combiner l’ensemble de ces objectifs efficacement. Se syndiquer, c’est donc renforcer ce collectif professionnel et se donner les moyens de peser face à l’administration et au gouvernement ! Syndiquez-vous !   

Des revendications claires  

Salaires 

La revalorisation que la profession attend et que la crise de recrutement rend impérative, est toujours devant nous. Il faut rattraper les pertes cumulées du fait d’années de gel de la valeur du point d’indice, et restaurer sur le long terme l’attractivité de nos métiers. Tous les personnels début, milieu et fin de carrière doivent être mieux payés !

Le SNES-FSU revendique                                                                                                                          

– l’augmentation sans condition de 15 % de la valeur du point d’indice et son indexation sur les prix ;     une refonte des grilles qui porterait donc une entrée dans le métier, ISOE comprise à 2500 € net pour les certifié·es, CPE ou Psy-ÉN et 2750 € pour les agrégé·es.                                                        

– la refonte des carrières : le SNES-FSU propose une nouvelle étape de revalorisation et d’unification de nos carrières avec comme point de mire : toutes et tous agrégées.         
– l’abandon du Pacte : les chiffres du ministère confirment l’échec, 76 % des professeurs du public ne l’ont pas signé et il a même servi à financer toujours plus le privé !   

Conditions de travail des personnels


En collège, le SNES-FSU revendique un maximum de 20 élèves par classe (16 en éducation prioritaire). 

En lycée, le SNES-FSU revendique 24 élèves par classe (20 élèves par classe dans les établissements qui relèveraient de l’éducation prioritaire).

Il est aussi indispensable de renforcer les équipes pluriprofessionnelles avec un plan pluriannuel de créations d’emplois sur les bases suivantes : 1 poste de CPE pour 250 élèves, 1 poste de Psy-ÉN pour 600 élèves.

Le SNES-FSU se bat aussi pour que les AESH accède à un véritable statut de fonctionnaire de catégorie B.


L’École à un point de bascule, agir dès la rentrée pour une année offensive et combative !


Sept ans de politiques macronistes ont laissé l’Ecole dans un état exsangue. Classes surchargées, manque de personnels, crise de sens du métier…des mesures d’urgence doivent être prises dans les prochaines semaines. Abrogation du choc des savoirs, premiers jalons vers une loi programmation pluriannuelle de recrutement et une loi de programmation pluriannuelle sur les salaires, statut des AESH… Quel que soit le/la futur·e ministre de l’Éducation nationale, le SNES-FSU sera à l’offensive et gardera le cap : obtenir de meilleures rémunérations, améliorer les conditions de travail et relever le défi de services publics de qualité au service de chacune et chacun ! Nous avons commencé à faire bouger les lignes sur le Choc des savoirs et les salaires, poursuivons !


AG dès la prérentrée, préavis de grève pour tout le mois de septembre, construction des conditions d’une grève massive dans l’Éducation pour nos salaires et nos métiers d’ici le début du mois d’octobre… l’École est à un point de bascule, portons un projet ambitieux pour l’École.

L’École dans la crise politique

Le soulagement a prédominé le soir du 7 juillet : l’extrême droite ne gouvernera pas le pays. Mais depuis, Emmanuel Macron étire le temps, refusant d’entendre le désaveu infligé à sa politique. Ministres démissionnaires et, en même temps, député·es siégeant à l’Assemblée nationale, refus du président de la République d’entendre le résultat sorti des urnes, ministre démissionnaire de l’Éducation nationale qui s’adonne à l’exercice très politique de la conférence de presse de rentrée, où elle porte une ligne éducative contestée par la communauté éducative et désavouée dans les urnes, envoi des lettres plafond pour le budget 20025… l’ex-majorité présidentielle a, sans aucune contestation possible, la médaille d’or du déni démocratique. Le SNES-FSU s’adressera aux autres organisations syndicales et un large arc d’associations pour construire des mobilisations pour exiger le respect de la démocratie.

Une rentrée en chantier

La mise en œuvre du « Choc des savoirs », largement rejetée par la profession, mais imposée par Gabriel Attal dans les méandres d’une fin d’année très instable, reste néanmoins au cœur des enjeux de cette rentrée. Tri des élèves dès le plus jeune âge, notamment par les groupes de niveaux ; DNB barrière à l’entrée au lycée et mise en place de classes prépa-seconde. C’est un retour en arrière sans précédent et un abandon des acquis de 50 ans de démocratisation qui touchera en particulier les élèves des milieux populaires. C’est aussi une certaine vision de la société qui se dessine : celle de l’assignation scolaire et sociale, particulièrement dangereuse pour notre démocratie. Le SNES-FSU reste déterminé à combattre le « Choc des savoirs » pour en obtenir l’abandon.

– les groupes de niveaux : la campagne menée par le SNES-FSU « nous ne trierons pas nos élèves » a mis en lumière les effets délétères de la mesure phare du « Choc des savoirs ». Depuis janvier, c’est une large intersyndicale initiée par le SNES-FSU et avec l’appui des parents d’élèves qui a impulsé les mobilisations. Les actions ont été nombreuses pour dénoncer ce tri des élèves et demander l’abandon du « Choc des savoirs ». Le NFP en a d’ailleurs fait une de ses mesures d’urgence, preuve que nos luttes ont un écho dans la sphère politique. En lien avec les luttes menées, le SNES-FSU a appelé à agir dans les conseils d’administration pour garder la main sur la constitution de groupes hétérogènes. Le mot d’ordre a été entendu par une bonne partie de la profession et il y a fort à parier que, contrairement à ce que claironnait Gabriel Attal en décembre, il n’y aura pas de groupes de niveaux partout.

– les classes prépa 2de : Ce dispositif reste pour l’instant limité à des classes dites « pilotes » pour la rentrée 2024 mais le ministère conserve l’objectif de l’imposer à tous les élèves. Sous couvert de bienveillance, ce dispositif masque en fait la volonté de trier socialement et scolairement les élèves pour orienter davantage en CAP, quel que soit le statut, et en bac pro par apprentissage. Il s’agit de répondre avant tout aux besoins de main-d’œuvre peu ou pas qualifiée, qui perdurent dans de nombreux secteurs économiques. C’est un renoncement scolaire pur et simple pour une partie de la jeunesse.


– en lycée, en dépit de nombreuses retouches, les principes centraux du lycée Blanquer sont toujours là : fin des séries, contrôle continu, Grand oral… tout montre que le lycée modulaire a accru les inégalités, notamment filles/garçons, que le contrôle continu dénature nos métiers en plus d’être source de pression continue des parents et des élèves. Le Grand oral reste une épreuve dénuée de tout sens pédagogique. Le SNES-FSU continue d’exiger la remise à plat de la réforme du lycée et du bac Blanquer et l’abandon de Parcoursup.

Toujours la crise de recrutement !

Les années se suivent et se ressemblent : encore des postes non pourvus aux concours de recrutement. Dans l’enseignement public, 2 925 postes ne sont pas pourvus (1 350 pour le 1er degré, 1 575 pour le 2d degré). Parmi les disciplines déficitaires, toujours les mathématiques, la physique-chimie, ou encore les lettres modernes.

La réforme des concours et de la formation initiale a finalement été ajournée après les législatives. Une bonne chose pour le SNES-FSU car elle attaquait les métiers sans répondre aux difficultés de recrutement.

L’urgence est bien d’engager une réelle revalorisation salariales sans contreparties pour toutes et tous (début, milieu et fin de carrière). Le SNES-FSU continue d’appeler les collègues à ne pas signer le Pacte. Il y a aussi urgence à améliorer les conditions de travail (la France détient le record d’Europe des classes les plus chargées sur le niveau collège).  

Des gadgets coûteux et idéologiques

La rentrée devrait voir la mise en place de l’expérimentation de l’uniforme. Un gadget coûteux qui révèle surtout l’obsession de la mise au pas de la jeunesse. Emmanuel Macron rappelle aussi régulièrement sa volonté de généraliser le SNU, qui fait pourtant souvent la une par des problèmes de fonctionnement et de graves incidents. Un rappel s’impose : généralisation du SNU et de l’uniforme : 4,5 milliards. Augmentation des salaires des enseignants de 10 % : 3,6 milliards.


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