Ce groupe de travail a réuni des représentants des différentes fédérations syndicales : La FSU SNES et SNUEPP, UNSA SE, SGEN CFDT, CGT EDUC, FNEC FP-FO, SE, SNALC), les représentants de l’administration et, pour la 1ère fois l’ANACFOC avec laquelle nous avions préalablement échangé sur la situation des CFC.

La réunion a été coanimée par Philippe REYMOND, Inspecteur général, mandaté par Jean-Michel BLANQUER et la Direction Générale des Ressources Humaines avec la participation de la DGESCO pour commenter un bilan social des CFC en France.

Une première analyse de cette réunion de travail montre une orientation des travaux à venir autour de deux grands axes ;
  • Une revendication salariale et indemnitaire et une sécurisation du parcours professionnel et du déroulement de carrière d’une part
  • Un travail de fond sur le métier lié au contexte actuel (loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel avec notamment la réforme de l’apprentissage, crise sanitaire, situation financière difficile de certains Greta) d’autre part
Les points prédominants qui ressortent de la situation actuelle des CFC :
  • Une désaffection pour la fonction avec de moins en moins de postulants
  • Un turn-over considérable avec 30% seulement des CFC qui ont plus de 5 ans d’ancienneté
  • 50% de CFC contractuels ; les enseignants titulaires ne sont plus intéressés et nombreux repartent en formation initiale au cours où à l’issue de l’année probatoire
  • Une fonction de plus en plus complexe due notamment à la mise en œuvre des différentes réformes
  • Un référentiel mal adapté à l’évolution des structures et des missions (non prise en compte des missions des CFC exerçant dans les DAFPIC et les GIP, nouvelles missions liées à l’apprentissage…..)
  • Des textes régissant la fonction qui datent de 1993
  • Une indemnité de sujétion jamais revalorisée depuis 20 ans et exclusive de toute autre indemnité.
  • Un déroulement de carrière inégalitaire pour les titulaires (CFC non éligibles au titre 1 de la classe exceptionnelle)
  • Aucune visibilité d’évolution vers une titularisation pour les contractuels avec notamment la non reconduction du concours CPIF.

Ayant entendu ces différents points, l’administration propose une prochaine réunion du GT en décembre 2020 qui devrait traiter concrètement de la revalorisation salariale et indemnitaire ainsi que de l’accès au titre 1 de la classe exceptionnelle.

Tout en se félicitant de l’ouverture de ce groupe de travail consacré aux métiers des Conseillers en Formation Continue, qu’elle réclamait depuis l’arrêt des concertations / négociations de janvier 2017, la FSU a d’emblée formulé ses demandes dans sa déclaration liminaire pour améliorer les conditions d’exercice des Conseillers en Formation Continue et prendre en compte l’évolution du métier ainsi que les nouvelles compétences exigées pour mener à bien leur mission.

– Le maintien du statut d’enseignant pour tous les CFC

– L’alignement des conditions d’exercice des CFC contractuels sur les CFC titulaires

– La reconnaissance du temps de travail exigible défini sur 36 semaines de référence.

– La revalorisation de l’indemnité de sujétion en NBI sur la base de 1 000 € mensuel sur 12 mois.

– Une seule autorité : les CFC ont une mission académique, quel que soit leur lieu d’exercice, matérialisée par une lettre de mission académique du recteur. Ils sont placés sous l’unique autorité du recteur, qui peut déléguer cette autorité au DAFCO (ou DAFPIC).

– L’accès à la classe exceptionnelle.

– L’accès à la titularisation des CFC contractuels avec notamment la reconduction du concours CPIF

C’est sur cette base que nous demandons un calendrier, des éléments financiers, une feuille de route …

Le prochain Rendez-vous du GT9 est fixé au 10 décembre 2020.


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