Pour le ministère, « les taux d’encadrement continuent de s’améliorer ». Ce n’est pas la lecture du SNES-FSU, ni celle de la Cour des comptes, pour qui beaucoup reste à faire pour les élèves en situation de handicap. Les 2 000 emplois créés ne suffiront même pas à couvrir les démissions ; les conditions de travail, les temps partiels imposés et les salaires de 850 € par mois en moyenne sont si rudes que les rectorats n’arrivent même pas à recruter des personnels sur les postes déjà existants.
Une AESH pour 8 à 10 élèves, voire plus, ce n’est pas une aide : c’est un mensonge, voire une violence institutionnelle infligée aux enfants en situation de handicap. Et cela infirme l’affichage du ministère sur la qualité du taux d’encadrement et l’amélioration de l’inclusion scolaire. C’est bien la question de l’attractivité du métier d’AESH qui est posée.
Rendre attractif le métier
Le SNES-FSU exige une politique de programmation pluriannuelle sur les salaires et les postes pour sortir enfin de la vision à court-terme privilégiée depuis trop longtemps par le gouvernement. Il faut recruter pour couvrir tous les besoins des élèves en situation de handicap et donc améliorer les salaires, les conditions de travail des AESH, et en finir avec la précarité.
Le SNES-FSU dénonce la rationalisation des moyens humains. Il exige le temps plein pour celles et ceux qui le veulent, un salaire minimum à 1 850 € net et la création d’un corps de fonctionnaires de catégorie B pour les AESH.