En quoi ce texte modifie-t-il le précédent décret ?
L’expérience professionnelle requise dans l’accompagnement d’enfants/élèves en situation de handicap est abaissée à neuf mois (elle était de deux ans selon le précédent décret), et peuvent désormais postuler les détenteurs du bac (ou équivalent).
D’autre part, le nouveau décret stipule que les 60 heures de formation d’adaptation à l’emploi (décret précédent) sont un minimum.

L’avis du SNES-FSU
Accompagner les élèves en situation de handicap est une tâche noble, mais complexe. Elle exige d’avoir suivi une formation qualifiante. Abaisser les exigences de recrutement est donc incohérent avec une vision ambitieuse de la scolarisation de ces élèves. Il faut prendre acte de la diversité des handicaps et des troubles qu’un AESH va être amené à rencontrer chez les élèves qu’il accompagnera, et ce dans tous les aspects de leur vie au sein de l’établissement. Pense-t-on sérieusement qu’accompagner un élève déficient visuel implique les mêmes actes professionnels qu’un élève déficient auditif ? Pense-t-on sérieusement qu’accompagner un élève autiste ne se prépare pas ? Le texte du décret fait des 60 heures de formation d’adaptation à l’emploi un minimum, mais cela constitue une avancée bien modeste dont on aura du mal à se féliciter.
Le nouveau décret entreprend d’apporter une solution au problème de recrutement des AESH sans s’attaquer à ses causes réelles : le problème vient moins de l’augmentation d’élèves en situation de handicap que du fait que le statut d’AESH n’est pas assez attractif pour motiver des projets professionnels en nombre suffisant, et sur le long terme.


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