Depuis des années, l’évolution des moyens et des horaires affectés aux enseignements disciplinaires
en Seconde constitue une préoccupation. Son poids sur les conditions de travail et la réussite des élèves
ne cesse d’alimenter des débats qui renvoient à notre prétendu conservatisme : polémiques stériles
et démotivantes.
Au lycée Rabelais à Saint-Brieuc, depuis trois ans, la préoccupation commune des enseignants et
de l’administration, face au taux des redoublements et à la dégradation des conditions de travail a
conduit à une exploitation de la DHG tournée vers la réduction des effectifs. La dotation de 39 heures
pour neuf divisions de Seconde représente 351 heures soit, pour douze classes, 29 h15 par classe.
Ainsi, au lieu de divisions de 35 élèves, bénéficiant de quelques dédoublements, les classes de
25-26 élèves reçoivent leurs enseignements sur la base des horaires officiels, sans dédoublement,
sauf en TP de sciences où on travaille à 17-18 élèves.
La section SNES-FSU, qui s’est investie dès l’origine dans la mise en place de ce dispositif, pense
après trois ans que la part de DHG dédiée à un accompagnement personnalisé incertain peut encore
améliorer ce système.
Les collègues, les élèves et les familles adhèrent. Les conditions d’enseignement, de suivi des élèves,
de gestion des classes sont sensiblement améliorées. Notre travail paraît y gagner en efficacité, même
si ce n’est pas la panacée universelle.
Avec l’arrivée croissante d’élèves qui vivent la Seconde comme un palier d’orientation préférable
à la Troisième, travailler avec 25 élèves permet une prise en compte de la diversité des niveaux
et des projets, ce qui est impossible à 35. C’est un enjeu de taille pour la réussite de tous.
L’expérience donne un sens à nos exigences : il ne s’agit plus tant de défendre que de conquérir.
Sans masquer les autres domaines de revendication, cette organisation peut devenir une base d’action,
autant pour notre santé, que pour l’intérêt et l’efficacité de notre travail. Et si 24 élèves par classe
devenait un objectif pour tous ?
Le S1 du lycée Rabelais à Saint-Brieuc (22)