Pour la 9eme journée de mobilisation interprofessionnelle depuis janvier, la grève est une nouvelle fois majoritaire : 50 % des professeurs, CPE, PsyEN, AED et AESH étaient en grève dans les collèges, lycées et CIO. Preuve d’une mobilisation importante, des collèges et des lycées sont même fermés dans plusieurs académies (Limoges, Toulouse), des vies scolaires sont aussi fermées dans des collèges de l’académie de Clermont-Ferrand en raison de taux de grévistes très élevés chez les AED. Nos collègues se joignent aussi en nombre aux rassemblements organisés par l’intersyndicale localement : manifestations, rassemblements sur les places, opérations péages gratuits, distribution de tracts sur les ronds points…
Dans un contexte d’inflation et d’austérité salariale, cette mobilisation qui persiste et qui s’élargit dans les formes est le signe d’une grande détermination à poursuivre l’action jusqu’au retrait de la réforme.
La très grande colère de la profession a été nourrie par l’utilisation du 49.3 et les dernières déclarations du président de la République : jouant la carte de la provocation et du déni de réalité, Emmanuel Macron souffle sur les braises de la crise sociale et démocratique. Le président de la République porte une immense responsabilité dans la situation de crise actuelle.
Le SNES-FSU s’inscrira dans les suites de la mobilisation décidée par l’interpro. Il appelle aussi les personnels à se réunir pour débattre des suites de l’action. Il soutiendra toutes les actions de reconduction et appelle à participer à toutes les initiatives locales intersyndicales. L’expérience a montré qu’il était possible de gagner face à un texte passé en force par un gouvernement qui foule au pied la démocratie sociale, à l’image du CPE en 2006. Le monde de l’Éducation nationale est prêt à le refaire et écrire ainsi une page de l’histoire sociale de ce pays.