La réunion plénière (qu’elle soit en présentiel ou en visio) est un moment opportun pour présenter les représentants SNES-FSU de l’établissement ainsi que les enjeux syndicaux des semaines à venir. L’exercice n’est pas des plus simples ! Vous trouverez ci-dessous quelques éléments qui sont autant de suggestions pour vous aider à construire votre intervention.
Pour chaque thème, vous trouverez le détail de nos analyses qui peuvent aussi vous servir dans le courrier de S1 n°1 (accès syndiqués). https://www.snes.edu/private/CS1-no-1-rentree-2020-poursuivre-l-action-syndicale.html
Une rentrée exceptionnelle
Les enjeux pédagogiques et sanitaires incontournables. Le confinement a exacerbé les inégalités, le SNES-FSU a fait des propositions (développement du travail en petits groupes, aménagements de programmes etc) et a aussi exigé que plusieurs configurations de rentrée soient envisagées selon que la circulation du virus soit plus ou moins active. La circulaire de rentrée qui est parue le 10 juillet au soir, soit une semaine après la fermeture des établissements, fait l’impasse sur ces dimensions pédagogiques et sanitaires ! Un symbole de plus du fossé béant entre un Ministre enfermé dans ses certitudes et les réalités du terrain..
Les rebondissements des dix derniers jours : protocole dépassé, Ministre qui doit s’y reprendre à 3 fois pour tenter laborieusement d’éclaircir les conditions de rentrée n’ont pas rassuré.
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Un protocole sanitaire à renforcer
M. le Ministre, une rentrée, ça se prépare !
Rémunération : le compte n’y est pas !
Le Ministre annonce une enveloppe d’environ 400 millions d’euros » pour une revalorisation sous conditions (prime d’équipement pour certains et pas d’autres) et avec des contreparties (formation pendant les vacances par exemple). Nous n’avons décidément pas la même définition du mot revalorisation que le Ministre ! Le SNES-FSU exige notamment le dégel du point d’indice, une revalorisation indiciaire, des mesures de carrière, une prime d’équipement déconnectée du travail à distance, le tout sans contreparties.
Pour le SNES-FSU, le choix n’est pas entre l’emploi et les salaires, c’est la conjonction des deux qui doit contribuer à la richesse nationale et à la sauvegarde du service public d’éducation
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Le courrier de S1 n°1 (accès syndiqués).
Collège : le grand oublié
Le collège ne fait pas l’objet d’une réforme de la part de Jean-Michel Blanquer. La situation y reste très difficile entre augmentation des effectifs et suppressions de postes. L’empilement de dispositifs (demi heure d’éloquence, rentrée en musique, quart d’heure lecture) montre que le Ministre privilégie les effets d’annonce à des mesures de fond. La circulaire de rentrée met l’accent sur les évaluations en 6eme, déjà existantes, et sur des dispositifs qui conduisent à l’externalisation de la difficulté scolaire (Devoirs faits, sortie d’élèves de 6eme de leur classe pendant 5 heures etc). 1,5 millions d’heures supplémentaires (HSE) sont annoncées, mais elles sont censées couvrir tellement de dispositifs en collège et en lycée que cela relève davantage d’une forme de saupoudrage.
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Le courrier de S1 n°1 (accès syndiqués).
Collège, faire respecter ses droits à la rentrée
Lycée : tout change, rien ne change
Le bac 2020 a confirmé pour qui en doutait encore tous les problèmes posés par le contrôle continu. Le Ministre a annoncé des aménagements sur le bac 2021 en juin, ils sont cosmétiques (changer le nom des épreuves, les E3C deviennent EC!) ou vont dans le sens d’une plus grande « souplesse », donc d’un renvoi toujours plus exacerbé au local. Les EC1 sont maintenues, selon le même calendrier, ce qui revient à mettre sous pression dès la rentrée des élèves qui ont eu une année 2019-2020 compliquée. La montée de la réforme en terminale risque d’exacerber les travers de cette réforme dénoncés par le SNES-FSU : reproduction des inégalités, diminution de l’offre de formation etc. Les personnels voient leurs conditions de travail se dégrader puisque la réforme a aussi une dimension budgétaire : un peu plus de 1100 suppressions de postes en lycée à la rentrée 2020.
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Le courrier de S1 n°1 (accès syndiqués)
Lycée, tout change pour que rien ne change
orientation – les missions des PsyEN en danger
Avec la loi du 5 septembre 2018, le Parlement a acté le transfert d’une partie des missions de l’État vers les Régions. Le Ministère multiplie aussi les occasions de concurrencer les PsyEN : transfert de missions vers les professeurs principaux, tentative de développement d’une certification orientation…Les luttes des PsyEN pour le respect de leurs missions et l’amélioration du service public d’orientation nous concernent tous !
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Le courrier de S1 n°1 (accès syndiqués)
Fonction publique : recul de la démocratie sociale
Les mutations de l’année 2020 ont été les premières à se faire en dehors des commissions paritaires. C’est le résultat de l’application de la loi de transformation de la Fonction publique qui supprime un grand nombre de compétences des CAPA. Résultat : un mouvement entaché d’erreurs, de soupçons de passe-droits bref des opérations dénuées de toute transparence qui empêchent de vérifier que les droits des agents sont respectés. Il s’agit donc là d’un recul démocratique sans précédent. Le SNES-FSU continue d’agir pour obtenir le rétablissement des compétences des CAPA, tout en accompagnant les collègues dans leurs recours individuels.
Le président de la République et le 1er Ministre ont annoncé leur volonté de reprendre rapidement le fil de la réforme des retraites, mettant notamment en avant les problèmes de financement du système actuel. Ces derniers n’existent que du fait des choix politiques opérés ces dernières années. Quant à un régime par point, de nombreuses simulations avaient montré à quel point il est synonyme de baisse de pensions, il le sera encore davantage dans un contexte de crise économique où le PIB diminue. Pour la FSU, il est possible de trouver d’autres sources de financement qui permettraient de conserver et d’améliorer le système actuel.
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Le courrier de S1 n°1 (accès syndiqués)