Les 2 650 suppressions de postes en annoncent d’autres. L’Éducation nationale, et le second degré tout particulièrement, seront les principaux contributeurs aux 50000 suppressions d’emplois de fonctionnaires prévues dans les années qui viennent. Par ces suppressions, et alors que 32000 élèves supplémentaires sont attendus en 2019 dans les lycées et les collèges, le gouvernement montre que l’Éducation n’est pas sa priorité, contrairement à ce qu’il affirme
La mise en place de la réforme du lycée en Seconde et en Première fait apparaitre les dégâts grandeur nature : resserrement des horaires, menaces sur les postes et les compléments de service, réduction des choix pour les élèves, concurrence entre les établissements et les disciplines, avancement du choix des poursuites d’études post bac dès la première… Le tout sur fond d’une sélection renforcée et de programmes décidés dans la plus grande opacité.
Au collège, le pilotage des établissements continue de faire des ravages.
La réforme de l’orientation confie l’information sur les métiers et les formations aux régions, prévoit le transfert des personnels DRONISEP, menace les CIO de fermeture.
Le mépris pour nos conditions de travail, nos missions et nos élèves est total
Dans ces conditions, les effectifs par classe et le nombre de classes et d’élèves par professeur ne peuvent que s’accroitre encore. Les incivilités et les violences, au quotidien, qui rendent l’exercice de nos métiers toujours plus difficile, en particulier en collège, ne peuvent que se multiplier et dissuader les jeunes de se présenter aux concours, et ce n’est pas le gel des salaires qui les fera changer d’avis !
Ces réformes accompagnent les suppressions de postes et visent à nous déposséder de nos métiers pour imposer un exercice toujours plus contraint de tâches préétablies par des experts autoproclamés.
La grève du 12 novembre n’est que le début d’un mouvement de contestation
Pour le SNES-FSU, la grève donne le coup d’envoi s’inscrit dans une large campagne de remise en cause globale de la politique éducative du gouvernement : collège, lycée, orientation, vie scolaire, éducation prioritaire, programmes… Élus, parents, citoyens, tous concernés par l’avenir du système éducatif.
Que voulons-nous pour la jeunesse ?
- Des formations étriquées, resserrées sur des savoir-faire immédiatement utilisables ?
- Des choix professionnels anticipés ?
- Une sélection accentuée et des élèves perturbés par les inégalités sociales et territoriales qu’ils subissent ?
ou
- une École qui offre réellement à tous les jeunes la découverte des possibles ?
- qui ouvre à la réalisation de leur projet de vie ?
- qui les émancipe des tutelles culturelles, prédestinations familiales et enfermement social et territorial ?
Pour cela, le respect des personnels de l’Éducation est une condition absolue
Rien ne peut se faire sans le respect de nos statuts qui nous donne la liberté, au nom des idéaux du service public, de contester ces orientations néfastes à l’intérêt général.
Respectez nos statuts, nos instances comme les CAP et notre liberté pédagogique ! Arrêtez de dégrader nos conditions de travail et de rémunération ! Préservez notre système de retraite qui doit garantir à tous une pension que l’on peut estimer à l’avance, loin du système par points que l’on tente de nous imposer.
Postes, lycées, salaires, retraites
En grève le 12 novembre !