
Ces derniers mois ont confirmé que les dangers qui pèsent sur le monde du travail, les services publics et la démocratie. L’extrême droite poursuit sa conquête du pouvoir dans plusieurs pays et ses dirigeants ne font pas mystère de leur volonté de s’en prendre aux libertés fondamentales, à l’image de ce qu’il se passe aux Etats-Unis ou en Hongrie. En France, le RN s’en est violemment pris à l’Etat de droit, après la condamnation de plusieurs responsables du parti dans l’affaire des emplois fictifs de ses assistants parlementaires, confirmant le bien peu de cas qu’il fait, comme le reste de l’extrême droite, des principes élémentaires de la démocratie comme l’Etat de droit ou la séparation des pouvoirs.
Depuis quelques jours, le gouvernement prépare les esprits à un budget 2026 d’austérité. D’abord, une circulaire de Bercy qui évoque des baisses d’effectifs dans les ministère et précise que “toute mesure nouvelle devra être gagée intégralement par une mesure d’économie pour être admise“. Puis la déclaration d’Eric Lombard, ministre de l’Economie qui annonce 40 milliards d’économies à trouver pour le budget 2026.
Le premier Ministre s’est ensuite lancé dans un exercice dont il a le secret : 2h de conférence pour confirmer la poursuite des eerrements de la politique budgétaire de ces dernières années, pas question d’augmenter des recettes, seulement diminuer encore les dépenses publiques ! Des choix politiques synonymes de suppression massive de moyens et d’emplois pour l’éducation, l’hôpital, les collectivités territoriales, d’abandon de missions de service public, de renoncement aux défis écologiques. Pour les agent.es publics ce sont de nouvelles dégradations des conditions de travail et de vie, la poursuite du gel de la valeur du point d’indice et le refus de toute revalorisation des carrières.
L’heure est donc à la mobilisation : c’est maintenant que se joue le budget 2026, c’est maintenant que nous devons agir pour nos salaires, nos conditions de travail et les services publics !
1er mai : ensemble pour la paix, les libertés, la justice sociale et contre l’extrême droite !
Le 1er mai prend une signification particulière cette année face à la montée de l’extrême droite à l’échelle mondiale, incarnée par des dirigeants comme Trump, Poutine ou Meloni. Ces forces menacent le droit international, les droits sociaux, environnementaux, et les libertés fondamentales, tout en favorisant les inégalités et les discriminations. Les travailleuses et travailleurs sont appelés à se mobiliser pour défendre la solidarité internationale, la paix, la justice sociale et les services publics. En opposition à l’« économie de guerre » et aux politiques de régression sociale, ce 1er mai sera une journée de lutte pour plus de démocratie, d’égalité, de justice sociale et de droits pour tou·tes.
A l’appel de la FSU, la CGT, Solidaires, l’UNEF, l’Union Etudiante, la FAGE et l’USL, toutes et tous dans les manifestations du 1er mai !
13 mai : pour la Fonction publique, les salaires, les pensions et les conditions de travail !
La CGT, l’UNSA, la FSU, Solidaires, la CFE-CGC appellent les personnels à se mobiliser lors d’une journée d’action, pouvant aller jusqu’à la grève, et à participer aux manifestations qui seront organisées sur l’ensemble du territoire le mardi 13 mai 2025.
La grève et les manifestations du 5 décembre ont fait reculer le gouvernement sur les deux jours de carence supplémentaires. Néanmoins, François Bayrou a fait le choix de maintenir la mesure de baisse de 10 % de l’indemnisation des congés de maladie ordinaire. Cette décision s’inscrit dans la droite ligne des politiques anti-fonctionnaires. Il s’agit de faire payer les fonctionnaires, en alimentant un fonctionnaire bashing qui repose sur des contrevérités.
Le ministre de la Fonction publique, Laurent Marchangeli, a également fermé la porte à un dégel du point d’indice, ouvrant une nouvelle année blanche en terme de rémunération pour les fonctionnaires. Inacceptable ! Et les orientations annoncées pour le budget 2026 laissent craindre la poursuite de cette politique austéritaire.
Pourtant, les périodes de gel du point d’indice et la désindexation de la valeur du point d’indice de l’inflation depuis 1983 ont abouti en 40 ans à un important déclassement salarial des fonctionnaires en général, et des personnels de l’Éducation nationale en particulier. Le déclassement salarial des fonctionnaires touche donc toute la carrière. Il faudrait augmenter de 42 % la valeur du point d’indice actuel pour retrouver une valeur qui aurait suivi l’inflation et restaurer un pouvoir d’achat équivalent à celui des années 1980 !
Ce déclassement salarial pèse lourdement sur l’attractivité des métiers de la Fonction publique, notamment dans l’Education nationale, tout comme la dégradation des conditions de travail.
Cela suffit ! Les orientations pour le budget 2026 se jouent maintenant : toutes et tous dans l’action mardi 13 mai pour exiger notamment le dégel du point d’indice et l’abandon des mesures vexatoires anti-fonctionnaires (jour de carence et baisse de l’indemnisation du congé maladie).