
Pour l’Éducation, cela se traduit par une baisse de 1,3 milliard, dont 225 millions d’euros de moins pour la mission enseignement scolaire.
Déjà des répercussions sur les CIO :
- Projets de fermeture de CIO ?
Dans certaines académies, comme à Lyon, le Secrétaire Général a indiqué que si les budgets consacrés aux services déconcentrés dont les CIO continuaient de baisser, alors le rectorat ne pourrait maintenir l’ensemble des CIO d’État. Il a précisé que l’administration devait d’ores et déjà entamer une réflexion sur une nouvelle carte de CIO d’État pour pouvoir « pérenniser la mission orientation à partir de la rentrée 2026 ».
Ces projets de nouvelles fermetures sont inacceptables !
Le ministère a arrêté une carte de 360 CIO d’État en 2015. Les rectorats ne peuvent s’affranchir de cet engagement au motif qu’ils doivent faire face à de contraintes budgétaires intenables.
- Suppressions de postes de PsyEN :
Le Comité Social d’Administration du ministère de l’Éducation Nationale (CSAMEN) sur les moyens 2025 s’est tenu en janvier 2025 et des suppressions de postes sur le budget enseignants (dont la catégorie PsyEN fait partie) ont été annoncées dans plus de la moitié des académies. Le gouvernement s’étant engagé à ne pas toucher aux postes d’enseignants, les PsyEN pourraient alors être l’une des variables d’ajustement en rendant des postes. Dans l’académie de Reims, l’administration a déjà annoncé vouloir supprimer 4 postes de PsyEN, c’est une première ! Est-ce une initiative isolée de la DRAIO de Reims, ou cela annonce-t-il des suppressions à venir dans les académies ?
Sortir de l’austérité, une urgence pour une politique en faveur des services publics
Il y a urgence à sortir de cette politique d’austérité budgétaire pour les services publics. En effet, quelle est l’utilité de sacrifier le service public d’orientation de l’ÉN ? Pour quelles économies ?
Le gouvernement ne recherche pas quelques centaines de milliers d’euros d’économie mais des dizaines de milliards ! Peut-être faudrait-il alors regarder du côté des aides aux entreprises, qui coûtent chaque année 200 milliards d’euros d’aides publiques sans aucune contrepartie. Un montant multiplié par trois en 20 ans ! Sans compter les subventions à l’enseignement privé.
Et il n’y aurait pas quelques centaines de milliers d’euros pour que les adolescent·es de ce pays aient accès à un CIO, c’est-à-dire à un service public de psychologie de l’ÉN de la maternelle à l’enseignement supérieur.
Mais gouverner c’est choisir, et ce gouvernement fait le choix de continuer à s’attaquer à l’ensemble des services publics.
Pourtant, une autre politique est possible. Par exemple, le récent débat sur le budget a montré que l’adoption de la taxe Zucman de 2% sur le patrimoine des 1 800 foyers fiscaux les plus riches (patrimoine supérieur à 100 millions d’euros), permettrait de rapporter environ 20 milliards d’euros.
Il a également montré que la création de 4 000 emplois d’enseignants coûtait 150 millions d’euros à l’année, les PsyEN étant sur la même grille de salaire que les enseignants certifiés. La création de 3 000 postes de PsyEN ne coûterait qu’un peu plus de 100 millions d’euros à l’année pour faire passer le corps des PsyEN (EDA et EDO) de 7 000 à 10 000 !
Résistons, un service de psychologie de 10 000 psychologues de l’Éducation nationale est possible !