Dans l’Éducation nationale, les femmes perçoivent en moyenne 10 % de moins que leurs collègues masculins. Cet écart salarial s’explique par plusieurs facteurs :
- Des carrières plus lentes et moins favorables : les femmes accèdent moins souvent aux grades les plus élevés (agrégation, direction, inspection) et progressent moins rapidement en raison des interruptions de carrière non ou mal prises en compte (congé maternité, parental).
- Des primes et indemnités inégalement réparties : les hommes bénéficient plus souvent de primes liées aux fonctions de responsabilité.
- Un temps partiel plus fréquent avec un impact sur leur progression salariale et leur retraite.
- L’absence de statut de catégorie B pour les AESH, qui subissent par ailleurs des temps partiels imposés
Des mesures gouvernementales insuffisantes
L’index d’égalité professionnelle imposé aux établissements publics depuis 2023 reste une mesure cosmétique, qui ne s’attaque pas aux causes profondes des écarts de salaire.
Le Grenelle de l’Éducation et les revalorisations salariales annoncées n’ont pas permis de corriger ces inégalités, car elles ne prennent pas en compte les différences de primes et de déroulement de carrière et n’ont été axées que sur les débuts de carrière alors que les enjeux de pensions futures et de stagnation sont prégnants au milieu de la carrière.
L’accord égalité femmes-hommes 2018 signé par toute la fonction publique ne s’applique toujours pas pleinement dans l’Éducation nationale. Le 2ème plan égalité femmes-hommes a une ambition trop limitée et aucun budget n’est jamais alloué pour parvenir à éradiquer les écarts de salaire.
Si l’État veut être exemplaire en matière d’égalité femmes-hommes, il doit s’engager dès maintenant dans une revalorisation des rémunérations et des carrières, bien au-delà d’une politique en trompe l’œil validé par le label égalité. Le SNES avec la FSU continuera à porter ces revendications dans les négociations et à mobiliser la profession pour une égalité salariale réelle.
Les revendications du SNES-FSU pour une égalité salariale réelle
Face à cette situation, nous exigeons des mesures concrètes et immédiates pour mettre fin aux discriminations salariales dans l’Éducation nationale :
- La requalification de tous les métiers féminisés
- Une revalorisation immédiate des salaires avec une hausse du point d’indice pour toutes les catégories de personnels
- Des carrières plus égalitaires avec un accès proportionnel aux promotions et aux fonctions de responsabilité et neutraliser l’impact des congés familiaux sur les déroulés de carrière.
- La transparence de la répartition des primes et indemnités (ISOE, IMP, HSA)
Le 8 mars, manifestons pour l’égalité professionnelle
Le SNES-FSU appelle à la grève féministe le samedi 8 mars à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes.
Tracts, communiqués, visuels, carte des évènements : tous les outils pour préparer et réussir cette journée dans notre article.